Les Sharks sont habituellement intraitable à San Jose comme en témoigne leur fiche de 124-45-28. Mais ils ont tardé à prendre les devants en raison de la superbe prestation de Carey Price, bien servi par ses poteaux.

Les locaux ont dominé dans les chances de marquer et la meilleure équipe a arraché la victoire.

Patience et trappe

D'ailleurs, conscients de la force de frappe des Sharks, et tout particulièrement de leurs deux premiers trios, les hommes de Jacques Martin ont misé sur la trappe en première période. Or, dans ce jeu de patience, on savait bien qu'il fallait obtenir une bonne prestation du gardien. De plus, il fallait être opportuniste. Price n'a pas déçu en résistant aux 15 tirs des locaux. À l'autre bout, les chances de marquer ont été rares, mais Brian Gionta a profité du travail de ses compagnons de trio pour ouvrir la marque avec un tir puissant et précis. Gionta a eu droit à ce tir parce que Scott Gomez a volé une rondelle le long de la rampe. De plus, Evgeni Nabokov n'a jamais eu de chance puisque Benoit Pouliot faisait un écran devant le filet. De fait, tout au long de la rencontre, ce trio a été le meilleur du Canadien.

Un son agréable

En période médiane, les joueurs des Sharks ont lancé de toutes les manières possibles et imaginables en direction du filet de Price qui a cédé une seul fois sur un tir dévié par Patrick Marleau en désavantage numérique.

Les membres de l'attaque massive ont alors souffert de laxisme ce qui a permis aux Sharks d'avoir droit à une attaque payante. Mais le jeu de puissance a fait amende honorable en marquant pour redonner l'avance au Canadien. Sur ce but de Gomez, la chance a favorisé le Canadien puisque la rondelle a dévié sur le bâton de Douglas Murray.

On ne doit toutefois pas passer sous silence la ruée au filet de Gionta qui a provoqué ce faux pas des Sharks. Malgré tout, les Sharks ont encore été les maitres de la patinoire. Si le Canadien avait ce léger avantage, c'est surtout à cause des prouesses de Price. Et, lorsqu'un gardien travaille bien, ses poteaux ont tendance à lui venir en aide comme cela a été le cas sur le lancer de pénalité de Dan Boyle et ensuite sur le tir de Dany Heatley.

Le catalyseur

Mais, on sentait que tôt lou tard le vent pouvait changer. Les Sharks ont finalement eu droit à un élément déclencheur en troisième période lorsque Roman Hamrlik a été envoyé au cachot. Frustré par Price lors de leurs trois premières occasions en supériorité numérique, les Sharks ont finalement profité de leur attaque massive lorsque Dany Heatley a fait dévier un tir de Dan Boyle.

Mais ce n'est pas tellement la déviation comme la présence gênante de Heatley devant le filet qui a permis ce but. Puis, Manny Malhotra a tranché le débat avec un tir de l'enclave où il était complètement libre. Il faut dire que sur cette séquence, la défensive du Canadien (O'Byrne, Markov, Moore, Lapierre et Moen) a mal paru.