Le seul échange qu'a complété Pierre Gauthier à la date-limite des transactions aura donc été celui envoyant Matt D'Agostini aux Blues de St-Louis en retour d'un espoir du nom d'Aaron Palushaj.

Personne n'a vraiment été surpris du départ de D'Agostini... sinon le principal intéressé.

«J'avais beau entendre certaines rumeurs, je ne pensais pas que quelque chose se produirait», a raconté D'Agostini à La Presse.

«Mais après le match contre les Bruins, j'ai reçu un coup de téléphone dans ma chambre d'hôtel. Pierre (Gauthier) m'a annoncé la nouvelle et, honnêtement, j'ai été sous le choc.»

D'Agostini peine à expliquer comment ses débuts explosifs avec le Canadien - il avait marqué six buts à ses 11 premiers matchs l'an dernier - ont été suivis d'une telle descente aux enfers.

«Il y avait peut-être le fait que je ne jouais pas beaucoup, mêlé à un manque de confiance en mes moyens, a-t-il finalement suggéré.

«Au bout du compte, je ne pense pas avoir joué au niveau que j'aurais dû jouer.»

D'Agostini s'est contenté de deux buts et deux passes en 40 matchs cette saison. Les statistiques parlent d'elles-mêmes!

«Même si je suis déçu de quitter Montréal et l'ambiance du Centre Bell, au moins je vais prendre cela comme un nouveau départ.»

D'Agostini a participé à un premier entraînement avec les Blues, mercredi matin, et quelques nouveaux coéquipiers - parmi lesquels David Perron - l'ont ensuite emmené luncher.

«Ce ne sera pas difficile de me faire de nouveaux amis, a lancé D'Agostini. Les joueurs de hockey sont partout pareils!»

Metropolit a eu un petit doute

Pour le reste, ça a été le calme plat du côté du Tricolore lors de la date-limite des transactions.

C'était anticipé, autant par les observateurs que par les joueurs eux-mêmes.

«Lorsque Pierre Gauthier nous avait rencontré après sa nomination comme DG, il nous avait clairement dit qu'il aimait l'équipe et qu'il ne comptait pas faire de changements, a rappelé Glen Metropolit.

«Donc, ce n'est pas vraiment une surprise.»

Sur le plan personnel, cependant, Metro admet avoir retenu son souffle.

«Les gars comme moi qui ont déjà été échangés à la date-limite des transactions gardent toujours un petit doute dans leur esprit «, a mentionné le vétéran de 35 ans.

«Au moins, je peux dire que Montréal est mon chez-moi pour encore 18 matchs!»

Le vétéran Roman Hamrlik - à qui Gauthier n'a jamais demandé de lever sa clause de non-échange - s'est dit heureux avec le Canadien. Lui n'était pas inquiet!

«C'est sûr qu'il y avait des gars un peu nerveux, mais il n'y avait pas grand-chose que l'on pouvait faire puisqu'on était dans les airs, a raconté Hamrlik.

«Lorsque l'avion a atterri, tout le monde s'est précipité sur son téléphone pour prendre ses messages et aller au téléphone. Mais il n'y a rien qui nous concernait.»

Les Sharks sans Vlasic

Jacques Martin était resté à Boston pour participer à la réunion de l'état-major de l'organisation et ne devait arriver à San Jose qu'en fin de soirée, mercredi.

Les joueurs ont donc eu congé d'entraînement après s'être posé en Californie.

Ils devront néanmoins être prêts à affronter jeudi les Sharks de San Jose, qui ont baissé pavillon 4-3, mardi, face aux Devils du New Jersey.

Les puissants Sharks, toujours au premier rang de l'Association Ouest, évoluent présentement sans les services du défenseur québécois Marc-Édouard Vlasic.

L'arrière de 22 ans a raté les huit matchs précédant le congé olympique en raison d'une blessure à un genou. Or, le repos de deux semaines ne lui a pas permis de récupérer adéquatement. Non seulement n'a-t-il pas affronté les Devils, mais Vlasic n'a pas encore recommencé à patiner. Son nom a été placé sur la liste des blessés mardi.

Son 300e match dans la Ligue nationale devra attendre...