À l'instar des autres équipes de la LNH, les Bruins de Boston sont curieux de voir quel impact aura eu le congé olympique sur leur formation.

Après avoir présenté la deuxième meilleure attaque de la ligue l'an dernier, les hommes de Claude Julien sont bons derniers cette année au chapitre des buts marqués.

Ce n'est pas surprenant que le DG Peter Chiarelli veuille faire l'acquisition d'un attaquant d'ici 15 heures, mercredi!

Or, les Bruins seraient déjà ravis si, à l'interne, les jeunes Milan Lucic et David Krejci pouvaient retrouver leur niveau de jeu de l'an dernier.

Lucic a été une figure proéminente de la rivalité Canadien-Bruins à ses deux premières saisons dans la LNH. Mais cette année, il n'a pas été l'ombre de lui-même.

«Je sais que je n'ai pas apporté la présence physique que j'apportais l'an dernier, a admis Lucic, lundi. Ça ne me dérange pas beaucoup de ne pas avoir plus de buts, mais je veux profiter des 22 derniers matchs de la saison pour rétablir ma réputation de joueur robuste que je m'étais bâtie.»

Tenaillé par les blessures, Lucic a eu toutes les misères du monde à trouver son rythme.

Il s'est fracturé un doigt lors du sixième match de la saison et a raté les 14 rencontres suivantes. Puis, seulement quatre matchs après son retour, il était de nouveau sur la touche pour 18 parties en raison d'une entorse à la cheville gauche.

«J'ai sous-estimé cette dernière blessure car je n'étais pas à 100% lorsque je suis revenu au jeu, a confié l'attaquant de 21 ans.

«En ce sens-là, le congé olympique ne m'a pas aidé. Certes, j'ai reposé ma cheville, sauf que je commençais enfin à trouver mes repères, tout juste avant la pause.»

Mais Lucic convient qu'il n'y a rien de mieux qu'une visite du Canadien à Boston pour lancer la dernière portion de la saison du bon pied.

Des mauvaises nouvelles pour le Tricolore...

Le Krejci des JO?

David Krejci en est un autre pour qui les choses ne sont pas allé comme prévu.

Après une saison de 22 buts et 73 points l'an dernier, le Tchèque de 23 ans a régressé. D'aucuns pensent que Krejci est revenu au jeu trop rapidement à la suite d'une opération à la hanche subie l'été dernier.

L'absence fréquente de Marc Savard l'a aussi forcé à prendre au poste de centre des responsabilités difficiles à remplir compte tenu de la meilleure couverture qu'on lui opposait.

Or, Krejci a brillé de tous ses feux aux Jeux olympiques en se révélant peut-être le meilleur attaquant de la République tchèque.

Il a été l'attaquant le plus utilisé des siens lors du dernier match de leur tournoi qui s'est soldé par une défaite aux mains de la Finlande en quarts-de-finale.

«Ça a été une expérience extraordinaire que je n'oublierai pas de sitôt, a décrit Krejci. C'est juste dommage que l'on ne soit pas allé plus loin que cela dans le tournoi.»

Le centre des Bruins a tellement été ébranlé par les insuccès de la République tchèque qu'il a été incapable de regarder la finale Canada-États-Unis.

«Je me suis limité à la prolongation, a indiqué Krejci. Je rêvais de remporter une médaille et je trouvais ça trop dur d'entendre parler du tournoi olympique. Je ne pouvais pas regarder.»

En dépit de sa belle prestation, Krejci ne croit pas que les Jeux aient fait de lui un meilleur joueur.

«C'est surtout que j'ai joué au niveau que je me sais capable de jouer, au niveau où je veux être avec les Bruins», a-t-il précisé.

Mais comment les Bruins pourront-ils le faire surfer sur cette vague?

«En le laissant aller, a répondu Claude Julien. Il a joué avec beaucoup de confiance à Vancouver, et il retrouvait déjà cette confiance dans les derniers matchs qu'il avait joués avec nous.»