Plusieurs motifs ont incité Pierre Gauthier à acquérir Dominic Moore avant le gel des formations de la LNH correspondant au congé olympique.

«La pause olympique va permettre à Moore de pratiquer avec nous et d'être intégré à notre système quand les Jeux seront finis», a noté le nouveau DG du Canadien.

«Après les Jeux, on joue presque à tous les deux soirs. Ç'aurait été difficile de le faire pratiquer avec nous.»

Gauthier a ajouté qu'il avait aussi voulu se protéger contre l'inflation que subit le marché autour de la date-limite des transactions.

«Il y a un gros déséquilibre entre l'offre et la demande», a décrit Gauthier à propos des négociations actuelles.

«Ce sont surtout les joueurs avec de longs contrats qui sont disponibles et l'on ne voulait pas s'embarquer là-dedans.

«Les joueurs qui en sont à leur dernière année de contrat deviennent très dispendieux.»

Les contraintes économiques et le retour espéré des blessés laissent croire que Pierre Gauthier ne préparera pas de coup d'éclat d'ici le 3 mars.

«Nous n'avions qu'un certain moment disponible sous le plafond salarial, a mentionné le DG. D'autres joueurs auraient peut-être pu nous intéresser, mais nous étions trop serrés dans notre budget.

«On veut que notre équipe se resserre de l'intérieur. On ne veut pas faire trop de changements à ce moment-ci. On peut connaître du succès avec ces gars-là.»

Les choix partent et reviennent

Le repêchage de 2011, pour lequel le Tricolore a cédé un choix de deuxième ronde en retour de Moore, ne sera pas une cuvée aussi relevée que l'encan de 2010.

Mais la qualité des repêchages à venir peut difficilement fixer la valeur de Moore, car ce n'est pas ce qui a motivé Gauthier.

«C'est surtout que ça nous donne le temps de retrouver ce choix, a-t-il expliqué.

«Des choix au repêchage, on en acquiert et l'on en donne. Mais au bout de la ligne, ça s'équilibre souvent.»

Le fait d'aller chercher un vétéran comme Moore n'est pas un désaveu par rapport à la lente progression des jeunes joueurs de l'organisation. Au contraire, affirme Pierre Gauthier.

«Nos jeunes ont beaucoup progressé, mais ils sont très jeunes. Ils en sont pour la plupart à leur première ou deuxième année professionnelle. Mais ils ont montré de bons signes.

«Mais nous sommes à la porte des séries et nous avions besoin d'ajouter de la profondeur et de nous assurer les services d'un vétéran qui ferait son travail à tous les soirs.»