Le Tricolore est revenu passablement éclopé de son passage à Boston car en plus des joueurs blessés, Tomas Plekanec, Benoit Pouliot, Sergei Kostitsyn et Marc-André Bergeron ont eu congé d'entraînement afin de soigner divers bobos.

Pour ce qui est de Bergeron, il est d'ores et déjà acquis qu'il ratera les deux matchs du week-end après s'être blessé en troisième période du match de jeudi.

Il a été forcé de quitter la rencontre face aux Bruins, victime d'une blessure au bas du corps.

«Il va voir le médecin en fin de semaine et l'on aura une meilleure idée de son état en début de semaine» a indiqué Jacques Martin.

Le Canadien a annoncé plusieurs rappels en fin d'après-midi alors que les attaquants David Desharnais, Brock Trotter et Ryan White ont été rapatriés des Bulldogs de Hamilton.

Desharnais a dominé chez les Bulldogs avec 48 points en 37 rencontres, ce qui lui vaut le deuxième rang des marqueurs de son équipe derrière Trotter

(53 pts).

Lors d'un précédent rappel, Desharnais avait vécu son baptême de la LNH contre les Penguins de Pittburgh, ceux-là même qui seront au Centre Bell samedi.

Trotter un Manitobain de 22 ans, a amassé pas moins de 25 points à ses 12 derniers matchs et présente cette saison un excellent différentiel de +21.

Quant à White, on l'a vu durant 14 rencontres plus tôt cette année avec le Canadien.

Des cas incertains

Si ces rappels sont si nombreux, c'est que la présence d'un trio tout entier ¬ celui de Pouliot, Plekanec et Kostitsyn -n'est pas assurée face aux Penguins.

«Peu importe qui sera disponible pour jouer, il nous faudra trouver une manière de gagner des matchs», a laconiquement commenté Jacques Martin.

Benoit Pouliot, entre autres, a raté l'entraînement de mercredi de même que l'exercice matinal de jeudi matin. Il a ensuite été limité à 15:30 de temps d'utilisation contre les Bruins, ce qui laisse croire qu'il n'est pas du tout à 100%.

Le fait que le match de samedi soit en matinée donne également moins de temps au Tricolore pour déterminer si les trois hommes seront en mesure de participer à la rencontre.

«Avec le calendrier resserré, c'est normal que l'on commence à voir autant d'absents», a mentionné Brian Gionta, qui avait évidemment constaté les nombreux absents à l'exercice matinal.

«Mais on a davantage besoin de nos joueurs dans les matchs qu'à l'entraînement.» Yannick Weber est le seul joueur en santé à ne pas voir affronté les Bruins et il attend son tour.

«On verra quels seront les plans de l'équipe avec six défenseurs en santé, a-t-il dit. Je ne sais pas s'ils vont me demander de jouer à l'attaque.» En plus des blessés, il n'est pas exclus qu'un attaquant en santé soit retranché à la faveur d'un nouvel arrivant.

Darche, l'heureuse surprise

Les rappels de Hamilton n'ont pas toujours eu les effets escomptés, mais on ne pourra jamais dire que Mathieu Darche n'a pas saisi la balle au bond!

En l'absence de certains attaquants blessés, le vétéran de 33 ans ne cesse de surprendre.

Sa plus grande qualité, on le sait, est d'aller constamment au filet. Cela ne peut faire autrement que de plaire à Jacques Martin, qui ne cesse de réclamer ce comportement chez ses joueurs.

«C'est depuis mes années à l'Université McGill que je contribue de cette façon, mentionne Darche. C'est simple, mais parfois tu es récompensé.» Mais le vétéran ailier fait montre de plusieurs autres qualités, a observé Jacques Martin.

«Il démontre aussi de l'expérience et de la maturité, a dit l'entraîneur.

Qu'il ait une seule présence dans un match ou bien 15, ça ne change rien à ses performances ou à son attitude sur le banc.

«De plus, il a une bonne compréhension du jeu et une bonne exécution.» Après le match de dimanche, le Canadien devra obligatoirement soumettre Darche au ballottage s'il désire le renvoyer à Hamilton, car il aura été avec l'équipe durant 10 rencontres.

Mais de la façon dont il joue présentement, la question n'aura pas à se poser avant un bon bout de temps.