L'escale montréalaise des Canucks a permis aux Québécois Alex Burrows et Roberto Luongo de profiter d'une attention médiatique digne de la saison de rêve que le premier connaît et de la réputation dont le second profite depuis qu'il a confirmé sa place au sein de l'élite des gardiens de la LNH.

Tapi dans l'ombre de ses deux coéquipiers, Steve Bernier s'est fait beaucoup plus discret.

«Disons que les choses pourraient aller mieux sur le plan hockey. Je suis bien content de passer par la maison et j'aimerais que cela me permette de connaître un bon match», a lancé le Québécois dont le passage au Centre Bell n'a pas suscité une grande migration vers Montréal.

«C'est le milieu de la semaine. Les parents et les amis travaillent», a simplement ajouté le jeune homme qui n'a pas eu à flirter avec sa marge de crédit pour faire l'acquisition de billets mardi.

S'il souhaitait que le match permette de changer le cours des choses, la discrétion dont profitait Bernier depuis son arrivée à Montréal, dimanche, était à l'image de sa saison.

Malgré ses 6'2'' et ses quelques 220 livres, Bernier se fait discret avec les Canucks cette saison. Avant de croiser le Canadien, il affichait 11 buts et 20 points en 49 rencontres.

Acquis des Sabres de Buffalo par les Canucks en échange d'un choix de troisième ronde l'été dernier et d'un choix de deuxième ronde, l'été prochain, Bernier peine à se tailler une place avec les Canucks.

C'est au sein d'un troisième trio piloté par Kyle Wellwood et complété par le vétéran Pavol Demitra qu'il évoluait mardi.

Et à en croire les propos de l'entraîneur-chef Alain Vigneault, l'avenir de Bernier semble plus confiné aux deux derniers trios des Canucks qu'au sein des deux premiers.

«Steve a besoin de faire un examen de conscience sur le genre de joueur de hockey qu'il veut devenir. Il n'affiche pas la vitesse nécessaire pour se tailler une place avec l'un des deux premiers trios. Il doit travailler sur quelques aspects de son jeu comme la combativité et la confiance», a indiqué Vigneault.

Malgré ses commentaires sévères, l'entraîneur-chef québécois n'est pas prêt à lancer la serviette dans le cas de cet ancien choix de première ronde (16e sélection) des Sharks de San Jose en 2003.

«Il n'a pas encore 25 ans. Il peut encore se développer. Mais il faut qu'il y mette les efforts nécessaires.»

À son année de repêchage, Bernier avait impressionné dans la LHJMQ avec une saison de 49 buts et 101 points dans l'uniforme des Wildcats de Moncton.

Après deux saisons et demie avec les Sharks de San Jose (42 buts, 81 points en 160 matchs), Steve Bernier a été échangé aux Sabres de Buffalo avec un choix de première ronde en 2008 (Tyler Ennis) en retour de Brian Campbell et d'un choix de septième ronde.

En 17 matchs avec les Sabres, Bernier s'est contenté de trois buts et neuf points.

L'an dernier à Vancouver, Bernier a marqué 15 buts et totalisé 32 points en 81 parties. Le Québécois encaisse deux millions $ cette saison. Un salaire identique l'attend l'an prochain.