Alain Vigneault a retiré Roberto Luongo de son filet après qu'il eut accordé trois buts sur huit tirs face aux Maple Leafs, à Toronto, samedi.

Une décision qui a tourné en faveur des Canucks qui ont répliqué avec cinq buts sans riposte pour amorcer leur voyage de 14 matchs consécutifs sur la route avec une victoire.

Mais Luongo, qui a battu le Canadien 4-0 à sa première visite à Montréal avec les Canucks et qui a encaissé un revers de 2-0 l'an dernier, sera de retour à son poste mardi soir.

«Vous pouvez gager un deux dollars là-dessus», a répondu l'entraîneur-chef des Canucks en riant lorsqu'on lui a demandé d'évaluer les chances de voir le gardien montréalais affronter le Canadien mardi.

«Roberto sera la plupart du temps le meilleur gardien sur la patinoire lors des matchs que nous disputons. Mais il est aussi un humain. Il a droit à l'erreur. Il m'a toujours impressionné avec sa très grande capacité à rebondir après une sortie plus difficile», a ajouté Vigneault.

Le Tricolore l'a d'ailleurs appris à ses dépens. Car en début de saison, deux jours avant sa visite à Vancouver, Luongo avait encore été retiré après qu'il eut accordé quatre buts sur 12 tirs des Blue Jackets de Columbus. Il s'était ensuite repris avec 27 arrêts aux dépens du Canadien qui avait encaissé une raclée de 7-1. Une de ses pires de la saison.

Le Tricolore avait d'ailleurs tellement été déclassé, que Jacques Martin, dès le lendemain, avait sorti le fouet en dirigeant un entrainement punitif.

«Je serai prêt», a lancé Roberto Luongo lorsque croisé dans le vestiaire des Canucks après leur entrainement au Centre Bell.

Un entrainement soutenu d'une durée de 75 minutes au cours desquelles les Canucks ont prouvé pourquoi ils dominent la division Nord-Ouest avec 70 points, quatre de plus que leurs plus proches rivaux, l'Avalanche du Colorado.

«Nous formons une très bonne équipe. Une équipe solide à toutes les positions et tous nos joueurs contribuent. C'est sûr que certains gars obtiennent plus d'attention médiatique que d'autres, mais pour connaître le genre d'année que nous connaissons nous avons besoin de tout le monde», commentait Luongo.

Vigneault prudent

Les Canucks s'amènent à Montréal surfant sur une séquence de cinq victoires. Ils ont aussi remporté sept de leurs 10 derniers matchs (7-2-1).

Ils sont aussi précédés du meilleur marqueur de la LNH. Henrik Sedin domine le circuit avec ses 78 points. Deux de plus qu'Alexander Ovechkin, 10 de plus que Joe Thornton et Sidney Crosby.

Les Canucks ont 176 buts à leur actif. Ils en ont marqué 113 à cinq contre cinq et en n'ont accordé que 81 pour un différentiel de +32. Une situation diamétralement opposée à celle du Canadien dont les 81 buts marqués sont loin de faire le poids face aux 103 accordés.

Une différence de 54 buts oppose donc les deux formations. Et comme le Canadien devra en plus composer avec la perte de Michael Cammalleri qui sera à l'écart du jeu pour une période de six à huit semaines en raison d'une blessure au genou, les dés semblent pipés en vue du duel de mardi soir.

«Je connais Jacques Martin depuis assez longtemps pour savoir que son équipe se prête. Je ne vais certainement pas croire à un match facile, à Montréal, contre le Canadien. Toutes les équipes font face à leurs lots de blessures. Nous nous défendons depuis deux semaines sans trois de nos quatre meilleurs défenseurs. Il faut trouver les moyens de composer avec les blessures et les aléas du calendrier compressé et tu ne peux jamais te permettre de prendre un adversaire à la légère», a scandé l'entraîneur-chef des Canucks.

Remarquez qu'Alain Vigneault, comme n'importe quel autre entraineur-chef de la LNH, n'irait jamais jusqu'à donner des munitions à l'adversaire avec des commentaires susceptibles de se retourner contre lui.

S'il est vrai que les Canucks seront encore privés, mardi, de Kevin Bieksa et Willie Mitchell, le vétéran défenseur Sami Salo devrait être en mesure de reprendre sa place au sein de la formation face au Tricolore.