Scott Gomez était de retour au Madison Square Garden, dimanche soir, pour la première fois depuis que les Rangers de New York l'ont échangé au Canadien.

«On est déjà dans une mentalité des séries éliminatoires, de sorte que ce genre d'événement personnel me laisse un peu froid», a indiqué Gomez lorsque des collègues new-yorkais l'ont interrogé à ce sujet.

Connaissant la personnalité des amateurs des Rangers, Gomez ne peut cependant pas s'empêcher de se demander s'il sera hué ou non.

«Lorsque j'ai quitté les Devils pour les Rangers, je m'étais demandé durant toute la journée précédant mon retour au New Jersey si j'allais être hué. Et je l'ai été dès que j'ai mis le pied sur la glace.

«Cette fois-ci, j'ai été échangé. Je n'ai pas choisi de partir de New York et j'ai aimé mes deux années ici.

«Je ne sais donc si je serai hué par la foule de New York. Mais je l'ai déjà été alors que je portais les couleurs des Rangers, ce qui est un peu différent...» Le centre du Tricolore juge par ailleurs que les fans de Montréal ressemblent beaucoup à ceux de New York.

«Dans les deux cas, ils t'aiment lorsque l'équipe gagne. Et lorsque l'équipe perd, ils te le font savoir.»

Hamrlik ne pensait pas se rendre à 1200 matchs

Roman Hamrlik avait mis quelques dollars sur le tableau avant la rencontre face aux Rangers.

Ça n'avait rien à voir avec le fait qu'il tentait de prolonger à cinq sa série de matchs avec au moins un point - tout comme Scott Gomez, d'ailleurs.

Mais il souhaitait garder un bon souvenir de son 1200e match en carrière.

«Quand je suis arrivé dans la ligue, j'espérais jouer un grand nombre de matchs, mais jamais je n'aurais pensé me rendre à 1200, a confié Hamrlik.

«Par contre, une fois que tu atteins le plateau des 1000 matchs, on dirait que les suivants s'accumulent plus vite.»

Le vétéran défenseur devient seulement le troisième Tchèque après Robert Holik et Jaromir Jagr à atteindre ce plateau.

Parmi tous les joueurs qui ont un jour porté l'uniforme du Canadien, Hamrlik se classe au 14e rang pour le nombre de matchs joués en carrière.

Et c'est un ancien du Canadien qui sera le prochain à franchir le cap des 1200 matchs.

Alex Kovalev atteindra ce plateau au cours de la semaine qui s'amorce.

«Higgins aurait besoin de quelques buts»

Christopher Higgins ne casse rien en attaque depuis son arrivée avec les Rangers. Il n'a récolté que cinq buts et 11 points en 47 matchs jusqu'ici, en plus d'afficher un différentiel de -11.

«Il aurait bien besoin de quelques buts de plus, a convenu son entraîneur John Tortorella. Mais Chris a connu un bon match samedi à St-Louis. On s'attend à ce qu'il continue de faire ce qu'il fait de bien sans pour autant marquer des buts, c'est-à-dire bien travailler le long des bandes, jouer en désavantage numérique et, espérons-le, marquer un but de temps à autre.

«Dans son cas, a poursuivi Tortorella, ce n'est pas autant une question de chimie avec ses coéquipiers autant que de confiance. Parfois, il a tendance à garder la rondelle une seconde de trop, de sorte qu'au lieu d'avoir une bonne chance de marquer, son tir est dévié par un bâton adverse.

«Ce genre de chose, ou encore rater des filets ouverts, lui est arrivé souvent cette année...»

Sergei : retour à la fin de la semaine?

Sergei Kostitsyn a accompagné le Canadien à New York même s'il ne s'agissait que d'un voyage de 24 heures. Ryan O'Byrne et lui sont les deux seuls joueurs à avoir patiné en matinée au Madison Square Garden. C'est signe que l'ailier biélorusse s'approche d'un retour au jeu car le Tricolore tenait à garder la bride serrée sur sa remise en forme.

«Il a patiné samedi et dimanche avec un entraîneur-adjoint (Pierre Groulx) et l'on espère qu'il sera en mesure de s'entraîner avec l'équipe mardi prochain afin d'effectuer un retour au jeu vers la fin de la semaine», a indiqué Jacques Martin.

Baisse de régime de Markov

Andrei Markov vient de connaître trois matchs plus difficiles au cours desquels il a non seulement été blanchi, mais il a montré un différentiel de -4.

Son entraîneur espérait toutefois qu'il se replace face aux Rangers.

«Ça a été un match plus difficile pour lui face aux Sénateurs, a reconnu Jacques Martin. Il n'a pas été le seul, remarquez.

«Mais c'est normal que lorsqu'on revient au jeu après trois mois d'absence, il y ait des soirs où le synchronisme n'est pas au niveau que l'on souhaiterait.

«Il faut dire qu'on demande beaucoup à Andrei. Il joue plusieurs minutes par match.

«Je suis confiant que les choses vont se replacer dès ce soir.»