Scott Gomez est encore loin, très loin, des Henrik Sedin, Joe Thornton et autres leaders à l'attaque de la LNH. Ses six buts et 30 points amassés en 43 matchs le laissent respectivement au 237e rang des franc-tireurs et au 73e rang des compteurs du circuit.

Mais avec une production de 19 points à ses 20 dernières rencontres, Gomez semble en voie de se réveiller en attaque.

Un éveil qui tombe à point si l'on considère que depuis la perte d'Andrei Kostitsyn, victime d'une blessure à un genou le 31 décembre en Floride, Tomas Plekanec et Michael Cammalleri ont été réduits au silence.

Cette disette de quatre matchs est de mauvais augure pour le Canadien compte tenu du fait que l'aîné des frères K, opéré au genou vendredi, devrait s'absenter jusqu'à la pause olympique.

Appelés à remplacer Kostitsyn, les jeunes Matt D'Agostini et Max Pacioretty ont failli à la tâche. Une fois de retour au jeu - il a dit samedi qu'il pourrait jouer au cours de la semaine -, Sergei Kostitsyn, qui a raté les cinq dernières parties en raison d'une blessure à une cheville, pourra peut-être relancer Plekanec et Cammalleri.

Mais d'ici à ce qu'on puisse en avoir la preuve, Scott Gomez pilote à nouveau le premier trio du Canadien, flanqué de son complice Brian Gionta et du jeune Benoît Pouliot.

Gionta défend Gomez

Interrogé sur l'impact que son retour au jeu a pu avoir sur la relance de Gomez, Gionta s'est porté à la défense de son copain.

«Nous avons certainement une facilité à jouer ensemble, mais Scott est bien meilleur que certains le prétendent. Il n'a pas besoin de moi pour récolter des points. Il a simplement besoin d'ailiers qui savent se démarquer afin de profiter de ses passes de qualité», a plaidé Gionta.

Les statistiques de Gomez tendent à donner raison à Gionta.

L'homme de 8 millions du Canadien a récolté 11 points lors des 19 premiers matchs de la saison. Il en a amassé 12 durant l'absence de 20 rencontres de Gionta, en raison de la fracture au pied gauche qui l'a tenu à l'écart jusqu'au 26 décembre.

Depuis le retour de Gionta, Gomez a marqué un but et ajouté six passes en sept matchs.

L'éveil en attaque de l'Américain natif de l'Alaska avait donc déjà sonné.

Combinaison gagnante

Cela dit, depuis que Jacques Martin les a réunis au sein d'un même trio, à Ottawa, le 26 décembre, Gomez (un but, six passes), Gionta (deux buts, trois passes) et Pouliot (quatre buts) totalisent 16 points en sept rencontres.

«Il est toujours possible de faire mieux et nous ne pouvons nous arrêter là. Mais jouer avec Brian est très facile. Il me connaît et je le connais. Quand on entre en zone adverse, il sait où aller selon mon angle d'attaque. Il reste à améliorer ce niveau de complicité avec Benoît, mais sa vitesse, sa taille et son talent sont des atouts qui devraient nous aider à obtenir du succès», a assuré Gomez après la rencontre de samedi.

S'il tenait à balayer la majorité des critiques dirigées à l'endroit de son joueur de centre, Gionta a reconnu que Gomez aurait intérêt à tirer plus souvent.

Un conseil que Gomez a suivi, samedi, avec neuf tirs en direction du filet des Devils. Il a marqué une fois, Martin Brodeur a fait quatre arrêts à ses dépens; deux de ses tirs ont été bloqués par des défenseurs et deux autres ont raté la cible.

«Scott est d'abord un passeur. Mais il doit maintenir les gardiens et les défenseurs adverses en dédésquilibre en tirant de temps en temps. Ça nous aidera, Benoît et moi, à obtenir un peu plus de place pour nous démarquer. Quelques pouces font parfois une grande différence», a expliqué Gionta.

«Que voulez-vous? J'ai un tir tellement redoutable que je n'ose pas vraiment m'en servir», a lancé Gomez avec un sourire de dérision.

«On doit améliorer la qualité d'ensemble de notre trio. Si cette amélioration passe par plus de tirs de ma part et que ça nous donne des victoires, je suis bien prêt à essayer», a-t-il conclu.