Cam Ward, Tom Kostopoulos et leur entraîneur-chef Paul Maurice le claironnent haut et fort: personne dans le vestiaire des Hurricanes de la Caroline n'a encore jeté l'éponge.

Mais avec neuf victoires seulement à leur actif, dont une seule en 18 matchs disputés à l'étranger, avec 24 petits points au classement où ils occupent la 30e et dernière place, les Hurricanes ont l'air de tout sauf des champions de la Coupe Stanley en 2006 et des finalistes de l'Association de l'Est en 2009.

«C'est difficile pour tout le monde. On garde le moral comme on peut et ces insuccès combinés à des tas de blessures mettent notre force de caractère à rude épreuve. Mais on ne lâchera pas», a indiqué le gardien Cam Ward.

Victime d'une lacération à la jambe gauche - il a été atteint par la lame du patin de Rick Nash, des Blue Jackets de Columbus, le 7 novembre -, Cam Ward a raté 13 rencontres. En six parties depuis son retour, il présente un dossier de deux victoires, trois revers et une défaite en prolongation.

«Je commence à mieux me sentir devant le filet. Je porte un protecteur spécial pour éviter encore d'être blessé de cette façon «, a dit le gardien, qui rêve aux Jeux olympiques pour faire oublier sa saison difficile.

«C'est bien sûr que je rêve aux Jeux. Tout le monde ne parle que de ce tournoi au Canada et je voudrais bien sûr être de la fête. Mais en même temps, je ne rêve pas en couleurs. Je sais que mes chances sont très minces. Mais il y aura une prochaine fois.»

À quelques pas de Cam Ward, Kostopoulos, anciennement du Canadien, ne pouvait cacher la déception qui l'anime. «À l'exception du hockey, tout va bien. C'est un bel endroit pour vivre, les gens sont gentils, nos fans nous appuient même si nous ne leur offrons pas grand-chose. Ils sont certainement plus patients qu'à Montréal. Mais en même temps, c'est évident que je m'ennuie de Montréal, de l'atmosphère autour de l'équipe et que je suis toujours bien déçu que le Canadien ait décidé de me laisser partir.»

À la barre d'une équipe qui est déjà exclue des séries éliminatoires, ou à peu près, Maurice tient le fort. Et il est loin d'accepter les prétentions selon lesquelles le temps est venu de fait table rase et de recommencer à neuf.

«Avec les blessures que nous avons eues, nous avons vu défiler des tas de jeunes qui forment l'avenir de l'équipe. Ils viennent, ils apprennent, ils repartent et reviennent encore. On ne peut pas les fouetter et les faire payer pour les insuccès alors qu'ils n'étaient pas ici. Notre philosophie est simple. On conjugue au présent. On prépare les matchs un à la fois, on les joue du mieux qu'on peut et on espère que les résultats viendront. Malheureusement, ils ne viennent pas. Depuis un mois, on joue beaucoup mieux que ne l'indique notre dossier. Mais bon! C'est le lot des équipes qui composent avec des blessures et des années difficiles, il faut croire», a indiqué l'entraîneur-chef, qui se fait souffler dans le cou par Ron Francis, l'ancienne gloire des Whalers de Hartford et des Hurricanes qui est aujourd'hui l'un de ses adjoints.

«Le seul aspect positif dans tout ça, c'est que nous jouons beaucoup mieux à la maison qu'à l'étranger. En plus, certains de nos joueurs ont l'habitude de connaître de bons matchs contre le Canadien. Ce serait un beau cadeau de Noël», a conclu Maurice.

Les Hurricanes, qui ont connu une série de 14 défaites (0-10-2-2) plus tôt cette saison, ont soutiré un point au Canadien, qui les a battus en fusillade au Centre Bell, le 17 novembre. Mais les Hurricanes profitaient d'une avance de 2-1 en troisième période.

La Caroline n'a inscrit que deux victoires à ses six derniers matchs (2-3-1-0) et quatre gains à ses 13 dernières rencontres (4-8-1-0).