Lorsque les Flyers de Philadelphie ont fait son acquisition au cours de la dernière séance de repêchage, au Centre Bell en juin dernier, Chris Pronger s'attendait à tout.

À tout, sauf au congédiement de l'entraîneur-chef John Stevens après 25 matchs et au fait que son équipe se battrait pour une place en séries éliminatoires au lieu de se battre pour une première place au classement de la division Atlantique, voire de l'Association de l'Est.

«Nos performances sont inacceptables sur toute la ligne», a candidement reconnu le défenseur, qui devait faire des Flyers l'une des forces de la LNH cette saison.

Coiffé d'une casquette annonçant le duel entre les Bruins de Boston et les Flyers dans le cadre du match en plein air qui sera disputé au Fenway Park, le 1er janvier, Pronger refuse de croire que les attentes élevées puissent paralyser sa nouvelle équipe.

«Comme athlète, je me fixe des objectifs élevés. Et avec le talent qu'on retrouve dans ce vestiaire, il est tout à fait normal que les attentes soient élevées. Lorsque nous avions une fiche de 11-5 en début de saison, tout était correct», a ajouté Pronger, qui impute la glissade des Flyers au manque de travail.

«Le talent ne suffit plus. Dans le hockey d'aujourd'hui, c'est presque toujours l'équipe qui travaille le plus qui gagne. Nous avons multiplié les petites erreurs au cours des dernières semaines. C'est la somme de tous ces petits détails combinée au fait que nous offrons tous un rendement inférieur à ce qu'on devrait donner qui nous placent où nous sommes», a ajouté Pronger, qui affiche une récolte de 18 points en 26 rencontres.

Richards demeure capitaine

Soumis à plusieurs questions, Pronger a gardé son calme jusqu'à ce qu'il soit question des rumeurs selon lesquelles il avait remis de titre de capitaine de Mike Richards en question.

«Vous avez pris ça où, cette nouvelle? Sur un blogue? Sur twitter? C'est très dangereux de s'abreuver à ces sources qui sont toujours contaminées», a conclu Pronger sans autre commentaire.

Plus loquace, le nouvel entraineur-chef des Flyers, Peter Laviolette, a coupé court aux spéculations. «Je suis à la tête de cette équipe depuis trois jours seulement, mais je peux déjà vous dire que Mike Richards m'a démontré tout le leadership requis pour être un bon capitaine. Il est le leader de cette équipe.»

Vétéran ayant évolué aux côtés d'un des grands leaders des dernières années en Joe Sakic, Ian Laperrière a donné raison à son nouvel entraîneur. «Je suis le plus vieux dans ce vestiaire. Chris (Pronger) a beaucoup d'expérience lui aussi. Notre mandat est d'aider les jeunes de cette organisation à grandir. Oui, nos leaders sont jeunes, mais ils font le travail. Nos ennuis sont attribuables à 20 joueurs qui ne font pas le travail, pas à un ou deux individus», a rappelé le Québécois.

Laviolette s'installe

À son troisième mandat derrière un banc de la LNH après des saisons à Uniondale et en Caroline, où il a remporté la Coupe Stanley, Laviolette se dit emballé par le défi de relancer une équipe qui aspire aux grands honneurs.

«Comme le Canadien, comme 25, 26 ou 27 équipes dans la LNH, les Flyers visent la Coupe Stanley. Au cours des derniers matchs, cette équipe me faisait penser à un chevreuil hypnotisé par les phares d'une voiture. Elle était figée. J'espère que vous verrez dès ce soir une équipe plus agressive, plus active à l'attaque. On doit prendre les moyens pour stopper ces défaites et comprendre ce qui nous permettra de gagner», a indiqué Laviolette après son troisième entraînement et à l'aube de son deuxième match seulement à la barre des Flyers