Les joueurs du Canadien n'auraient pu espérer meilleure performance pour mettre la touche finale aux célébrations du Centenaire.

Mais maintenant que tout est presque terminé - il reste le Gala du Centenaire samedi soir - ils seront contents de passer à autre chose.

«Il y a eu de nombreuses cérémonies et des moments agréables à vivre, mais on a aussi investi beaucoup de temps en coulisses dans les derniers mois, que ce soit pour des documentaires ou d'autres types de tournage, a soutenu Carey Price.

«Ça va faire du bien maintenant de simplement se concentrer sur le hockey.»

Et c'était le défi, vendredi, dans la mesure où la partie était retardée de près de 90 minutes et que la routine d'avant-match avait pris le bord.

Pour une équipe qui a connu des débuts de rencontres difficiles dernièrement, il ne fallait pas se laisser déranger par ce qui précédait.

«Il n'y avait aucune chance qu'on puisse sortir à plat, a pourtant assuré Max Pacioretty. Dans le vestiaire, on était tous concentrés à commencer en force. On veut utiliser ce match pour changer le cours de notre saison.»

Price et Viggo

Carey Price a été étincelant face aux Bruins, mais la perspective du match du Centenaire l'avait mis dans un drôle d'état.

«À vrai dire, je ne me sentais pas bien du tout avant le match car j'étais pas mal nerveux, a confié Price.

«Mais ça a été agréable de rencontrer tous ces anciens joueurs. Et Viggo Mortensen en plus! Alors qu'on jouait au soccer en se préparant pour le match, il m'a kické le ballon. J'ai levé la tête... et je resté surpris!»

Après la rencontre, l'acteur est aller saluer les joueurs dans le vestiaire. Il avait bien apprécié la soirée.

«C'est juste dommage qu'Alex Kovalev ne soit pas là», a confié Mortensen, un fan fini du Canadien dont le joueur préféré ces dernières années était... l'Artiste.

O'Byrne s'en souviendra toujours

En cédant son numéro 3 à l'occasion du retrait surprise du chandail d'Émile Bouchard, Ryan O'Byrne s'est retrouvé à l'avant-scène avant le début du match.

«En matinée, Scott Gomez est venu me voir pour me cuisiner et me demander quelle était la surprise qui se préparait, a raconté le grand défenseur. Mais je ne pouvais rien dire!

O'Byrne avait fait ses devoirs pour savoir qui était vraiment Butch Bouchard.

«C'est un grand défenseur défensif, un gars qui se défonçait, qui a été capitaine de l'équipe et qui a remporté quatre Coupes Stanley, a-t-il énuméré.

«Je suis très heureux d'avoir partie de cette célébration. C'est quelque chose dont je vais me souvenir toute ma vie.»

Les circonstances ont fait en sorte que c'est devant les Bruins de Boston que O'Byrne a fait un Raymond Bourque de lui-même en ôtant son chandail numéro 3, sous lequel il y avait un autre chandail avec son nouveau numéro 20.

«J'avais le choix entre le 8, le 20 et le 28, a expliqué O'Byrne. Et je n'allais certainement pas prendre le 8 de M. Komisarek.

«Disons que je suis un joueur différent de lui...»

Tout le monde a donc passé une belle soirée. Même Sergei Kostitsyn, qui a pourtant quitté le match en deuxième période en raison d'une blessure à une cheville.

«Ce n'est rien de trop grave, je serai à mon poste lundi contre les Flyers, a dit Sergei.

«Mais quelle soirée. Et quel match!»

Gordie Howe a créé une impression

C'était une soirée où les anciens du Canadien étaient à l'honneur. Les grandes vedettes québécoises - les Henri Richard, Béliveau, Lafleur, Savard et Roy - ont eu la part belle dans les célébrations.

Mais ce n'est peut-être pas complètement surprenant qu'aux yeux de certains joueurs anglophones, ce soit la visite du légendaire Gordie Howe qui ait créé le plus gros impact.

«Il est venu nous souhaiter bonne chance avant le match et j'ai senti que les gars avaient un peu le souffle coupé, a raconté Max Pacioretty. On ne savait pas trop quoi dire.»

Josh Gorges était exactement dans la même situation.

«J'ai rencontré des tas d'anciens joueurs depuis le début de ma carrière, mais lorsque Howe est venu me serrer la main, je ne sais pas, j'ai tout simplement figé», a confié le jeune défenseur.