Il aura suffi d'un gardien qui effectue les gros arrêts à un bout de la patinoire et un gardien généreux à l'autre bout pour permettre au Canadien de célébrer de belle façon son 100e anniversaire. De fait, contre les Bruins de Boston, cela n'était pas la première fois qu'un gardien tranchait le débat en faveur de la Sainte Flanelle. Qu'on se souvienne des prouesses de Ken Dryden, Patrick Roy et José Théodore.

En attaque, Mike Cammalleri a été le grand héros des siens alors qu'il a réussi son deuxième truc du chapeau de la saison. On a déjà noté que Tim Thomas n'avait pas été à son meilleur, mais les bons marqueurs savent profiter des failles dans l'armure du gardien adverse.

Le gros arrêt



Le Canadien a bien amorcé le match en obtenant un avantage territorial lors des cinq premières minutes de jeu. Mais, cela ne s'est pas nécessairement traduit par des chances de marquer. Il a fallu attendre une visite de David Krejci au cachot pour qu'on ait droit à des chances de marquer. Ironiquement, la première chance est allée aux Bruins lorsqu'Andrei Kostitsyn a fait de la dentelle sur la ligne bleue offensive avant d'entrer en collision avec Roman Hamrlik. Cela a valu un échappé pour Marco Sturm. Carey Price a alors effectué le gros arrêt de la période et peut-être même du match. Dans les moments qui ont suivi, Glen Metropolit et Scott Gomez ont multiplié les passes courtes et rapides pour étourdir la défensive des Bruins ce qui a mené au but de Jaroslav Spacek, à l'aide d'un tir sur réception, avec Max Pacioretty comme écran devant Thomas. Encore là, il n'y avait rien de gagné pour le Canadien qui, comme la veille à Buffalo, a raté certaines couvertures en territoire défensif. Cela a forcé Price à réussir quelques arrêts importants face Dan Paillé et Michael Ryder.

Un moment crucial

Oubliez pour un moment ce pointage de 5-0 après deux périodes et revenez en début d'engagement alors que le Canadien menait 1-0. Spacek et Maxim Lapierre se sont retrouvés au cachot et le Canadien a joué pendant deux minutes avec un désavantage de deux hommes. La punition de Lapierre, prise après l'arrêt du jeu, était vraiment inutile. Pendant cette longue séquence, Price a été superbe. Hal Gill et Josh Gorges ont été exceptionnel pendant les 100 premières secondes pour ensuite cédé la place à Roman Hamrlik et Paul Mara tandis que Tomas Plekanec et Sergei Kostitsyn ont fait le travail sur la pointe du triangle. C'est cette performance défensive qui a ensuite inspiré l'attaque du Canadien ou si vous préférez à tuer le moral des Bruins. Cammelleri en a profité pour marquer trois fois avant la fin de la période. L'autre but a été l'affaire de Glen Metropolit qui a fait dévier un tir-passe d'Hal Gill qui a réussi son retour au jeu après une absence de 14 matches.

Indiscipline

C'est une bonne chose que le Canadien ait amorcé la troisième période avec une avance de cinq buts parce que l'indiscipline aurait pu être coûteuse. Les hommes de Jacques Martin ont passé de longs moments à court de deux hommes (95 secondes) ainsi qu'à court d'un homme (3 :19). Le tout a commencé avec une double mineure à Maxim Lapierre, celui qui avait valu ce double avantage des Bruins en période médiane.