Au terme de la victoire des Maple Leafs de Toronto, mardi soir, François Beauchemin avait confié qu'il n'avait même pas sué face au Canadien.

On aurait pu s'attendre à ce que le Tricolore, piqué à vif, décide d'offrir une meilleure opposition au match suivant.

Mais on doit admettre qu'il n'a pas fait suer les Sabres beaucoup plus!

Battu de vitesse en zone neutre, avec des défenseurs qui reculaient trop et des attaquants qui ne se repliaient pas assez, il a ouvert la porte toute grande aux Jason Pominville, Derek Roy et autres Thomas Vanek.

«Ils attaquaient souvent à trois ou quatre joueurs, nos attaquants ne se repliaient pas ou alors on ne nettoyait pas le devant du filet, a expliqué Jaroslav Spacek.

«On fermait une ouverture, mais il y avait toujours un autre homme à découvert.»

Josh Gorges était tout aussi dégoûté.

«Les avants qui se repliaient ont eu l'air d'oublier que leur travail était de couvrir un adversaire libre, a-t-il renchéri. Et nous, les défenseurs, on se lançait souvent vers un joueur déjà couvert.

«Autrement dit, il faudrait que tout le monde s'attarde à faire son travail plutôt que de faire celui des autres.

«Il faut trouver une façon d'arrêter l'hémorragie, a martelé Gorges. Assez c'est assez.»

Manque de cohésion en défense. Replis nonchalants. Jeu hésitant du gardien. Et seulement huit tirs au but (contre 29) au terme des 40 premières minutes.

Le Canadien en a eu plein les bras!

«À chaque fois que l'on vient à Buffalo, les Sabres nous attendent de pied ferme. Eux plus que n'importe quelle autre équipe», a noté Ryan O'Byrne.

Les Sabres, qui amorçaient la rencontre avec le même nombre de buts marqués que le Tricolore, viennent d'en inscrire quatre ou plus dans trois de leurs quatre dernières parties.

«Il y a trois matchs, l'entraîneur a décidé de nous réunir, Derek et moi, et l'équipe gagne depuis ce temps-là,», s'est réjoui Pominville, auteur d'un but et complice d'un autre.

«On a eu de bonnes chances ce soir et l'on aurait même pu marquer plus de buts.»

En effet, le verdict aurait pu être encore plus cinglant si les Sabres avaient profité de toutes leurs opportunités.

«C'est une question de passion et de travail», a résumé Maxim Lapierre, qui n'avait pas encore décoléré.