Tom Pyatt et Ryan White affichent la naïveté normale des jeunes qui en sont à leurs premiers coups de patin dans la LNH. Mais ils ne sont pas stupides pour autant.

Les deux attaquants ont donc bien compris que le départ de Kyle Chipchura, échangé aux Ducks d'Anaheim en retour d'un choix de quatrième ronde en 2011, est directement lié au fait que la direction de l'équipe entend leur faire une place au sein du grand club.

«Il est clair qu'une occasion supplémentaire s'offre à nous en ce moment et nous prendrons certainement tous les moyens pour démontrer à la direction de l'équipe qu'elle a raison d'afficher cette confiance en nous», a dit Pyatt après l'entraînement du Canadien, hier.

Un premier entraînement sans Chipchura, qui ne figurait plus dans les plans de l'équipe.

«Avec l'arrivée de Benoît Pouliot et le développement des Pyatt, White et de Sergei Kostitsyn, c'était évident que Chipchura avait été devancé et qu'il fallait faire de la place pour ces joueurs», a dit Martin, qui apprécie les qualités des nouveaux venus.

«J'aime la façon dont ils travaillent. Tom Pyatt apporte beaucoup de vitesse et Ryan White amène une dimension physique dans son jeu. En plus, ils sont tous les deux très efficaces en désavantage numérique.»

Seule ombre au tableau, Pyatt est toujours en quête d'un premier point après 12 matchs alors que White, qui a fait le saut dans la LNH en même temps que lui, le 5 novembre à Boston, n'affiche que deux passes.

Pour remédier à ce problème, Jacques Martin donnera la chance à ces deux jeunes d'évoluer autour de Scott Gomez. «Je ne leur demanderai certainement pas de changer de style. Ils travaillent et l'apport d'un passeur comme Gomez pourra les aider», a précisé Martin.

Gomez: plus de tirs

Blanchi à son premier match, mardi, après une absence de quatre rencontres, Scott Gomez n'a pas rechigné à l'idée de se retrouver au milieu de deux recrues qui n'ont encore rien démontré en attaque.

«Ils ont tous les deux profité des blessures pour prouver qu'ils sont du calibre de la LNH. À moi de les aider à se rendre à un autre niveau», a répondu Gomez lorsqu'on lui a demandé d'évaluer ce défi.

Au lendemain du troisième revers par jeu blanc du Canadien cette saison, Gomez a finalement reconnu ne pas être satisfait de son niveau de jeu.

«C'est bien évident que je ne peux être satisfait de ma production actuelle et que je ressens la pression reliée à mon statut et l'impatience des partisans. C'est une réaction normale. Ça prouve qu'ils ont la cause de leur équipe à coeur et c'est à moi de prendre les moyens pour trouver le fond du filet.»

Jacques Martin s'est montré moins sévère que son joueur-vedette dans son évaluation. «Scott ne marque pas beaucoup, mais il génère des occasions de marquer. C'est d'abord un fabricant de jeux qui est à son mieux lorsqu'il déploie de l'effort, qu'il revient en zone défensive pour aider à relancer l'attaque. Cela dit, j'aimerais qu'il soit un peu plus égoïste et qu'il tire davantage au filet.»