Jaroslav Spacek prendra part à l'entraînement du Canadien ce matin. Le vétéran défenseur espère qu'il pourra alors patiner à son aise afin de confirmer son retour au jeu, demain, lors de la visite des Capitals de Washington.

Rien n'est acquis toutefois, comme l'a indiqué le défenseur tchèque après avoir passé une petite heure en solitaire sur la patinoire. «Ça ne fait que quatre jours d'absence, mais c'est aussi difficile qu'au premier jour du camp d'entraînement. La douleur était présente, mais si je peux patiner sans douleur demain, ce sera un bon signe. Pour l'instant, je ne m'avancerai pas sur mes chances de jouer en fin de semaine», a dit Spacek, ruisselant de sueur à son retour au vestiaire.

Il s'est blessé à un pied, samedi, contre les Red Wings de Detroit, lorsqu'il a été atteint par un tir frappé provenant de la pointe. Il a raté les deux derniers matchs.

S'il n'a jamais voulu dévoiler lequel des deux pieds avait essuyé l'impact, Spacek a passé de bons moments sur la patinoire, et au vestiaire, à regarder son pied gauche.

«Je voyais la rondelle arriver, mais il n'était pas question que je lève le pied. On nous demande d'aider la cause des gardiens en nous plaçant dans les lignes de tir. C'est ce que j'ai fait. Mais j'ai été atteint.

«J'ai terminé le match, mais dès que j'ai sorti mon pied du patin, il s'est mis à enfler. Ce n'était plus possible ensuite de le glisser dans le patin tant la douleur était intense. Cela dit, ça fait plus mal encore de regarder les matchs sans pouvoir y prendre part que de recevoir une rondelle sur un pied.»

En 23 rencontres cette saison, Spacek a marqué un but et ajouté six passes. Il présente une fiche de "6, le meilleur au sein du groupe de défenseurs du Tricolore.

Son temps d'utilisation moyen de 23:47 le place au deuxième rang de l'équipe, derrière son compatriote et compagnon de travail, Roman Hamrlik, qui passe en moyenne 24:55 par partie sur la patinoire.

Protection supplémentaire

Même s'il n'était accompagné que par l'entraîneur des gardiens, Pierre Groulx, et par Carey Price, qui chaussait des patins de joueur et mettait son talent de marqueur à l'épreuve, Spacek avait les patins recouverts de protecteurs spéciaux.

Conçus en plastique transparent, ces protecteurs sont moulés afin d'épouser parfaitement la forme du bottillon et même des lacets.

Couvrant de la base des orteils jusqu'au bas de la cheville, cette protection supplémentaire vise à diffuser l'impact des rondelles et minimiser les risques de blessure.

«C'est nouveau, mais je suis convaincu que nous serons plusieurs à les utiliser. C'est un peu comme les visières. Les premiers joueurs à les porter ont été montrés du doigt. Mais on se rend compte aujourd'hui que les blessures aux yeux ont diminué et une majorité de joueurs fait maintenant appel aux visières. On s'y habitue. Ce sera la même chose avec ces moules pour les pieds. On ne les sent presque pas et cela permet d'empêcher des blessures, ils deviendront vite populaires.»

Brian Gionta portait ces protecteurs au cours des quatre rencontres qu'il a disputées après avoir été atteint par Michael Cammalleri, le 3 novembre. Ça ne l'a pas empêché de déclarer forfait ultimement, mais s'il les avait portés lors du match contre les Thrashers d'Atlanta, il aurait peut-être pu éviter une fracture.