Les partisans du Canadien se sont certainement réjouis, vendredi, de voir que la production de l'équipe face aux Capitals n'a pas dépendu que des attaquants habituels. Travis Moen a marqué son cinquième but, tandis qu'Andrei Kostitsyn et Max Pacioretty ont joué un match inspiré aux côtés de Tomas Plekanec.

«J'ai l'impression de voir plus d'action et ça va mieux depuis quatre ou cinq matchs», a indiqué Kostitsyn.

Non seulement le trio de Plekanec a marqué le deuxième but, mais il a été le plus dangereux de l'équipe.

«On a joué ensemble l'an dernier et il y a eu une certaine chimie, a rappelé Pacioretty. Pour ma part, j'ai eu des chances de marquer et ce sont de situations où je dois mettre la rondelle au fond du filet. Mais je me dis que si je continue de jouer avec la même énergie, ça va bien finir par se concrétiser.»

Si Plekanec, en particulier, a été utilisé à outrance, c'est que le premier trio est ressorti éclopé de ce match. Gomez a quitté la rencontre en troisième période en raison d'une blessure au bas du corps.

Pour sa part, Travis Moen a reçu une rondelle sur un pied en fin de deuxième, et ça l'a quelque peu ralenti dans le dernier tiers.

Et Mike Cammalleri, enfin, boitait après la rencontre.

«Les équipes les plus amochées sont souvent celles qui gagnent parce que souvent, ce sont elles qui se sont le plus sacrifiées», a dit Cammalleri.

Haro sur les unités spéciales

Ce même Cammalleri a marqué un but en avantage numérique que Jacques Martin a qualifié de «crucial».

Si l'attaque massive a produit, l'infériorité numérique, elle, a freiné trois salves des Capitals, dont l'attaque à cinq est dévastatrice par les temps qui courent. Avant le match, elle avait marqué dans 47,1% des occasions lors des six rencontres précédentes matchs.

Les recrues Tom Pyatt et Ryan White ont continué de se distinguer à court d'un homme. «Carey Price a gardé le fort et nos unités spéciales ont été superbes, a résumé Martin. On a joué avec passion et on a respecté notre système. C'est vrai qu'après le deuxième but des Capitals, on leur a ouvert la porte. Mais avant cela, on se repliait bien.»

La preuve en est les six tirs d'Alexander Ovechkin bloqués par des joueurs du Canadien.

Le retour de O'Byrne

Le match de vendredi a marqué le retour au jeu du défenseur Ryan O'Byrne, qui s'était blessé à un genou lors du deuxième match de la saison. «C'est long, 19 matchs, mais je veux reprendre là où j'ai laissé au camp d'entraînement», a dit en matinée O'Byrne, qu'on avait vu beaucoup plus agressif en matchs préparatoires.

Le colosse de 6'5 a été employé pendant un peu plus de 16 minutes et a bien paru.

Son retour pourrait bientôt permettre à Jacques Martin d'avoir recours à sept défenseurs, question d'alléger la tâche de certains arrières.

«On ne l'a pas fait (à Washington), mais c'est assurément une option que je vais étudier, a reconnu l'entraîneur. Car on a des défenseurs qui seraient capables d'agir comme 12e attaquant.»