Propriétaire des Coyotes de Phoenix depuis le 2 novembre, la Ligue nationale de hockey espère toujours prouver que cette équipe peut non seulement survivre, mais bien vivre dans le désert de l'Arizona.

«Il est clair que les derniers mois d'incertitude ont fait un tort énorme à cette organisation. De nombreux employés ont quitté l'équipe et les partisans se sont détachés du club», a indiqué le vice-président de la ligue, Bill Daly, avant le match Canadien-Coyotes.

Après huit matchs à domicile, les Coyotes affichent une moyenne de 9526 spectateurs. Une moyenne gonflée par une salle comble artificielle de 17 125 partisans, lors du premier match de la saison, alors que plusieurs milliers de billets avaient été donnés.

En dépit de la présence du Canadien et d'une soirée à 30$ pour deux billets et de la nourriture à volonté dans les concessions, environ 8000 personnes seulement se trouvaient au Jobing.com Arena en première période hier.

«Nous partons de loin, et il est important de recréer le climat de confiance nécessaire pour rebâtir le club sur des fondations solides. Gary (Bettman) et moi serons de retour mardi pour rencontrer les dirigeants de la Ville de Glendale afin de régler le dossier du bail. Parallèlement à cet aspect du travail, nous recherchons toujours la personne idéale pour faire l'acquisition de l'équipe et assurer sa présence à long terme dans la région de Phoenix», a ajouté Daly.

D'ici à ce que cet acheteur potentiel soit trouvé et que la transaction soit conclue, les 29 autres équipes du circuit payent les salaires des joueurs et épongent les pertes financières qui s'accumulent.

Combien de temps ces 29 équipes accepteront-elles d'assurer la survie des Coyotes? «Les gouverneurs n'ont pas fixé de délai. Nous voulons bien sûr régler la question du propriétaire le plus vite possible parce que tout partira de là. Mais en même temps, nous serions irresponsables de donner le club au premier venu. Il faudra que cette personne ait les moyens financiers, mais aussi un plan bien établi pour assurer la survie du hockey dans cette région.»

La Ligue nationale a fait l'acquisition des Coyotes le 2 novembre dernier en versant 140 millions à l'ancien proprio Jerry Moyes, qui s'est retrouvé devant un tribunal des faillites. La LNH a ainsi fait un pied de nez au milliardaire canadien Jim Balsillie, qui était prêt à verser 212,25 millions pour ensuite déménager les Coyotes à Hamilton.

«Nous avons essuyé bien des revers depuis que les Coyotes sont arrivés à Phoenix, et peut-être qu'un jour nous devrons prendre la décision de déménager cette équipe. Mais c'est un dernier recours que nous refusons d'envisager pour le moment», a expliqué Daly.

Même si elle est propriétaire de l'équipe, la LNH se tient loin des opérations hockey. «Don Maloney peut gérer l'équipe à sa guise. Il peut faire les transactions qu'il désire pourvu qu'elles respectent le budget que nous lui avons accordé. Pour l'instant, le côté hockey va extrêmement bien. Il faut que le reste de l'organisation en fasse autant», a indiqué le vice-président de la LNH.

Les Coyotes occupaient hier le sixième rang de l'Association de l'Ouest en dépit d'une masse salariale de 41,929 millions, la plus basse de la LNH.

Dans un autre ordre d'idées, Bill Daly a confirmé l'information obtenue par La Presse, mercredi, comme quoi la vente du Canadien était sur le point d'être officialisée. «Le dossier a beaucoup avancé au cours des derniers jours. Il nous reste à déterminer si le vote des gouverneurs sera effectué électroniquement ou si nous attendrons la réunion qui se tiendra à Palm Beach, en Floride, au milieu du mois de décembre.»