Guillaume Latendresse est l'un de ceux qui personnifient le mieux les difficultés du Canadien en ce début de saison.

Entre les attentes et les résultats, il y a un fossé que le jeune ailier tarde à combler. Si bien qu'après avoir été cloué au banc samedi dernier, il a été limité à 8:29 d'utilisation, mardi soir, sur le quatrième trio.

Latendresse retrouvera à Phoenix son ami Maxim Lapierre qui, après un séjour peu fructueux à l'aile, pivotera la quatrième unité.

«J'ai vécu des moments comme ceux-là par le passé et j'avais trouvé ça difficile», a confié Latendresse.

«Mais je veux prouver que j'ai pris de la maturité et que ça m'a bien d'arriver dans la ligue à l'âge de 19 ans.»

Latendresse, qui en est à sa quatrième saison dans la LNH, a bien sûr entendu l'avis de ceux qui croient que des joueurs comme Carey Price, Max Pacioretty et lui ont été amenés un peu trop vite dans la LNH.

Le gros ailier n'est pas de cet avis.

«À 18 ans, j'ai marqué 43 buts en 52 matchs à Drummondville dans ce que les gens avaient appelé 'une saison ordinaire'.

«Je ne me serais pas vu retourner dans le junior à l'époque. J'aurais eu l'impression de faire du surplace.»

Il n'en demeure pas moins que sa contribution offensive ne s'est pas matérialisée et que son développement semble stagner.

Même si Latendresse aurait parfois envie de s'isoler pour parvenir à oublier sa fiche de deux buts et trois points en 18 matchs, il faut bien qu'il vive.

Et qu'il se frotte au contact des partisans qui lui soulignent ses malheurs.

«Partout où je vais, je me fais dire 'ouin, ça ne va pas trop bien', raconte-t-il. J'essaie de rester poli avec les gens, mais ce n'est pas facile de se changer les idées quand tout le monde à l'épicerie te rappelle tes ennuis!

«Mais je sais que je peux apporter plus. Je suis capable de jouer plusieurs minutes, de marquer des buts et d'utiliser mon physique, mais j'ai hâte que tout se coordonne.

«J'ai juste hâte que la roue se remette à tourner.»