Les directeurs généraux de la LNH ont fait un pas de plus vers une recommandation sur les mesures à utiliser pour mettre un frein aux coups à la tête.

Les 30 DG de la ligue et leurs assistants ont conclu leurs réunions en abordant la question, mercredi. Ils ont décidé de former un comité réduit pour examiner le dossier de plus près avant la prochaine série de réunions, au mois de mars.

Quand ce moment arrivera, le groupe pourrait être en mesure de faire une recommandation au comité de compétition, possiblement au sujet d'un changement aux règlements. Les DG ont déjà discuté des coups à la tête dans le passé, mais le ton de la conversation est maintenant différent.

«Il y a eu un gros changement, a dit le directeur général des Hurricanes, Jim Rutherford. Certains de ceux qui croyaient fortement que ça pourrait vouloir dire la fin des mises en échec ont modifié leurs opinions, un peu. Si nous continuons dans la même voie, nous verrons du changement.»

La question s'est trouvé à l'avant-scène en raison de quelques coups notables, cette saison - Mike Richards aux dépens de David Booth et Willie Mitchell aux dépens de Jonathan Toews, pour ne nommer que ceux-là. Ni l'un ni l'autre de ces coups n'a résulté en suspension, car rien ne figure dans le livre des règlements concernant de telles mises en échec.

La principale chose que les DG voudraient éliminer, ce sont les mises en échec aux joueurs ne soupçonnant pas qu'ils vont se faire frapper dans les instants qui suivent.

«Un joueur devrait avoir la possibilité d'anticiper une mise en échec, de se préparer ou bien d'éviter le coup, a dit le DG des Maple Leafs, Brian Burke. Si ça lui est impossible, alors je crois que le focus se transfère à celui qui va faire la mise en échec. Il doit donner un coup de façon sécuritaire.»

Burke est l'un de ceux dont l'opinion sur la question s'est quelque peu adoucie. Une grande inquiétude du groupe des purs et durs est qu'un règlement interdisant les coups à la tête mène par ricochet à l'élimination de toutes les sortes de mises en échec.

Les coups ayant attiré l'attention récemment ont clairement eu un impact auprès des directeurs généraux, qui veulent rendre plus sécuritaire un sport qui, par sa nature, est déjà passablement dangereux.

«Le coup contre Booth en particulier, je trouve personnellement que si c'était mon fils sur la glace, je ne voudrais le voir se faire frapper comme ça, a dit le DG des Penguins, Ray Shero. Mais ce que Mike Richards a fait n'est pas interdit par les règlements que nous avons présentement. Je ne pense pas que nous devons envisager un changement radical, mais peut-être que nous pouvons modifier quelque chose. Il n'y a pas beaucoup de coups comme ça par saison, heureusement. Peut-être quatre ou cinq. Mais quand ça se produit, les résultats sont catastrophiques.»