Le Canadien de Montréal s'est transformé en Wild du Minnesota le temps du match d'mardi face aux Flames de Calgary. L'ennui pour ses partisans, c'est qu'en plus d'endosser l'uniforme vert et rouge commémorant la saison 1910-1911, un uniforme en tous points semblable à celui du Wild et le seul de l'histoire du Tricolore à ne pas compter sur le bleu, le blanc et le rouge, le Canadien a aussi adopté le style de jeu de l'équipe du Minnesota.
Résultat : limité à 25 tirs, incapable de profiter des trois attaques massives offertes par l'adversaire et frustré par le gardien Miikka Kiprussoff, qui a annihilé ses rares bonnes occasions de marquer, le Canadien a encaissé une défaite de 1-0. Sa deuxième défaite de suite, sa 10e de la saison.
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«Il est impossible de remporter un match sans marquer de but», a sèchement lancé Brian Gionta après la rencontre.
Blanchi pour la première fois cette saison, le Canadien avait été limité à un but, samedi, dans sa défaite aux mains du Lightning de Tampa Bay.
Soirée facile
Miikka Kiprusoff a réalisé son premier jeu blanc de la saison, son 31e en carrière. Et si on lui a décerné la première étoile de la rencontre, le gardien finlandais a convenu qu'il avait connu une soirée de travail somme toute assez facile. «Ils n'ont pas eu beaucoup d'occasions de marquer et mes défenseurs se sont occupés de tous les retours. On vient de disputer un bon match à l'étranger», a dit Kiprussof qui, à l'instar de ses coéquipiers, a été surpris par les couleurs portées par le Canadien mardi.
«Je me suis demandé ce qui se passait pendant l'échauffement. On ne nous avait pas prévenus. Oui, le Canadien ressemblait au Wild, mais il forme quand même une équipe dangereuse à l'attaque et très rapide», a ajouté Kiprusoff.
Le gardien des Flames s'est imposé devant Brian Gionta et Marc-André Fleury, qui ont profité d'occasions en troisième. «J'ai été surpris de voir la rondelle apparaître devant moi, mais j'ai quand même été en mesure de la soulever. Il (Kiprusoff) était étendu et a réussi à soulever la jambière. C'est frustrant», a déclaré Bergeron après la rencontre.
Muselé à cinq contre cinq
S'il a aussi stoppé un tir de son ancien coéquipier Michael Cammalleri, Kiprusoff a assuré qu'il avait joué de chance devant Scott Gomez, qui a échappé la rondelle au terme d'une longue échappée en troisième. «J'étais complètement battu. J'ai mordu à sa première feinte et j'étais complètement hors position lorsque j'ai tenté de revenir sur ma droite. Une chance qu'il a perdu la rondelle», a admis Kiprusoff.
Cette échappée de Gomez, comme celles obtenues par Gionta et Bergeron, sont survenues alors que le Canadien évoluait à quatre contre quatre. Mais à cinq contre cinq, il a été muselé par les Flames.
Jarome Iginla, en fin de première, a marqué le seul but de la rencontre. Il a déjoué Jaroslav Halak avec un tir décoché du cercle de mise en jeu ; ce tir a dévié sur un défenseur du Canadien qui bataillait avec un adversaire des Flames devant le filet. De retour devant le but après une absence de trois rencontres, le gardien slovaque n'a rien eu à se reprocher, réalisant 30 arrêts dont quelques-uns pas commodes.
En plus d'avoir été timide à l'attaque, le Canadien s'est grandement compliqué la tâche en écopant de six punitions mineures, deux fois plus que ses adversaires. Josh Gorges a mal paru en étant puni deux fois en fin de rencontre.
Le match a donné lieu à plusieurs solides mises en échec et à quelques coups vicieux. En dépit du fait que les officiels mineurs lui aient accordé trois mises en échec, Dion Phaneuf a bousculé rondement plusieurs joueurs du Canadien. Il a toutefois reçu un coup de coude sur le nez, gracieuseté de Scott Gomez, qui est demeuré loin des journalistes après le match. Il faut dire que l'homme de 8 millions n'affiche que deux buts et 11 points après 18 matchs. Une statistique lourde à porter après une défaite par jeu blanc.
Le Canadien s'entraînera à Brossard mercredi avant de mettre le cap sur Phoenix et Nashville. Passé à deux matchs sous la barre des ,500, le Tricolore devra retrouver sa touche à l'attaque, au cours de ce voyage, s'il ne veut pas empirer une situation qui commence à inquiéter.