Après le défenseur Mathieu Carle mardi, les attaquants Tom Pyatt et Ryan White baptiseront ce soir leur carrière dans la LNH. Et ils n'auraient pu choisir un meilleur soir pour le faire.

«Depuis le temps que je rêve de ce jour, il se réalise enfin. Et dans le cadre d'un affrontement entre Montréal et Boston en plus. J'avais des papillons dans le ventre simplement pour l'entraînement matinal. Je ne peux m'imaginer encore ce que ce sera ce soir», a lancé Tom Pyatt à son retour dans le vestiaire du Canadien jeudi midi.

Obtenu des Rangers de New York dans le cadre de la transaction qui a impliqué Scott Gomez et Christopher Higgins, Pyatt 22 ans sait qu'il a tout à prouver.

«Plusieurs ont associé mon nom à un simple complément dans une transaction majeure. Mais j'ai bien l'intention de démontrer que je représente une meilleure valeur», a lancé celui qui pilotera le quatrième trio à la place de Kyle Chipchura.

Il sera flanqué d'Andrei Kostitsyn à gauche et de Ryan White, lui aussi rappelé jeudi du club-école, à droite.

White a chassé Gregory Stewart de la formation.

«Nous évoluions tous les deux au centre avec les Bulldogs. Ça fera drôle de se retrouver ensemble. Mais disons qu'on pourra se pousser l'un et l'autre», expliquait White.

Après que Jacques Martin soit passé leur dire un petit mot, Pyatt et White ont eu droit aux explications et directives transmises par Kirk Muller.

«Nous avons connu du succès à Hamilton en jouant du hockey simple, mais efficace. Nous avons l'intention d'adopter la même stratégie ce soir. C'est notre premier match et il faudra justement s'assurer de ne pas se laisser impressionner par tout ce qui l'entoure. Mon but est simple : jouer le mieux possible et tenter de prolonger mon séjour le plus longtemps possible. Je suis un bon ami de Gregory et de Kyle avec qui j'ai joué à Hamilton l'an dernier. Je suis donc peiné de voir qu'ils paient pour me faire une place. Mais en même temps, je sais qu'ils comprennent. On partage tous le même objectif qui demeure de jouer dans la LNH», a ajouté White.

Troisième choix du Canadien en 2006, White a connu un bon camp en septembre dernier. Il s'est surtout imposé lors des matchs préparatoires.

Cela dit, Pyatt a été le meilleur des deux.

Et n'eut été d'une commotion cérébrale encaissée lors de la dernière partie du calendrier préparatoire, contre les Sabres de Buffalo, Pyatt aurait peut-être pu amorcer la saison à Montréal.

«J'ai été très sonné et je craignais de rater pas mal plus de matchs. Les choses se sont replacées plus rapidement que prévu et j'étais très satisfait de la façon dont je jouais avant de recevoir l'appel. Avec les blessures qui s'accumulaient, je me disais que mon nom viendrait sûrement dans les discussions. Cela dit, j'ai presque raté mon rappel, car mon téléphone était sur le mode silencieux. C'est seulement après quatre ou cinq appels, que j'ai remarqué la lumière clignotant sur mon Blackberry. J'ai alors sauté sur l'appareil pour vite rappeler et dire que j'étais prêt à partir», racontait Pyatt ce midi.

Pyatt et White avaient fait bonne impression au camp d'entraînement. Ils ont confirmé leurs qualités sous les yeux de Jacques Martin lorsqu'il s'est rendu à Hamilton dimanche dernier.

«Ce sont deux bons joueurs de hockey. On va leur donner l'occasion de prouver ce qu'ils sont capables de faire dans la Ligue nationale», a indiqué Jacques Martin.

Et Sergei Kostitsyn, comment se remet-il du fait qu'on ait décidé de prolonger son séjour avec le club-école?

«Je ne sais pas vraiment comment il a pris ça, mais je peux dire qu'il affiche une bonne attitude depuis qu'il s'est joint à l'équipe et qu'il travaille fort. C'est un bon joueur. On le sait tous. Ça me poussera à donner le maximum, car je sais très bien qu'il pourrait être rappelé à son tour», a indiqué Ryan White qui ne sait pas s'il endossera les couleurs des Bulldogs vendredi, au Centre Bell.

«Pour le moment, j'ai d'autres choses à penser. Je dispute mon premier match dans la Ligue nationale et c'est tout ce qui compte.»