L'attaquant Andrew Ladd, des Blackhawks de Chicago, ne sera vraisemblablement pas suspendu pour sa mise en échec à l'endroit de Matt D'Agostini, qui a envoyé ce dernier au pays des rêves, vendredi soir dernier à Chicago.

L'attaquant des Hawks, tout comme son DG Stan Bowman, ne s'attendaient pas mardi à recevoir d'appel de la Ligue nationale.

D'Agostini, lui, en a été quitte pour une commotion cérébrale et il sera à l'écart du jeu pour quelques jours encore.

«Je sais que le soir du match, il se sentait dans les vapes, mais il se sent bien maintenant», a confié son coéquipier et ami Kyle Chipchura.

«On s'est parlé et Matt pense qu'il pourrait revenir au jeu dès cette semaine.»

Or, puisque les médecins lui ont diagnostiqué une commotion cérébrale, D'Agostini devra se soumettre au protocole en vigueur dans la LNH, ce qui implique qu'il devra attendre une semaine avant de revenir au jeu.

Selon ce protocole., D'Agostini devra entre autres de se soumettre à des évaluations de performance sur la bicyclette stationnaire puis à un test neuropsychologique.

Des joueurs qui ne se méfient pas

La question des coups à la tête ne cesse de revenir dans l'actualité depuis le début de la saison.

Et l'accident dont a été victime vendredi le hockeyeur junior Ben Fanelli, des Rangers de Kitchener, a prouvé encore plus tragiquement combien certaines mises en échec mettaient la vie des joueurs en péril.

Chez le Tricolore, le fait qu'un coéquipier ait été victime d'une commotion cérébrale ces derniers jours a-t-il changé leur perception à l'égard des coups à la tête?

«Pas vraiment», a répondu le défenseur Josh Gorges.

«C'est difficile de donner une opinion claire parce que le hockey est un sport tellement rapide qu'on n'a souvent qu'une fraction de seconde pour prendre nos décisions.

«D'une part, les joueurs doivent être vigilants à l'égard de leurs adversaires qui n'anticipent pas le contact. Si tu vois un adversaire patiner la tête basse, c'est correct de terminer sa mise en échec, mais ce n'est pas nécessaire de lui arracher la tête.

«Mais d'un autre côté, les joueurs doivent être prêts à encaisser des mises en échec. On sait qu'on prend des risques en pratiquant ce sport-là.

«Dans le cas de la mise en échec sur Matt, on ne peut pas vraiment dire que c'était un coup salaud, mais c'était un coup à l'endroit d'un joueur qui ne se méfiait pas.»

Même si c'est de son ami dont il est question, Kyle Chipchura n'a pas voulu condamner le geste d'Andrew Ladd.

«Il m'a semblé que les patins de Ladd avaient quitté la glace, a-t-il observé. Par contre, on pourrait dire que Matt patinait la tête basse...»