«Est-ce que j'ai le choix?» C'est ainsi que le défenseur Jaroslav Spacek a répondu lorsqu'on lui a demandé comment il s'acclimatait au fait de jouer du côté droit.

Le Tchèque de 35 ans sait fort bien qu'il ne joue pas son meilleur hockey depuis qu'il porte l'uniforme du Canadien. Il a beau former un duo avec Roman Hamrlik, un compatriote avec qui il s'entend bien, le fait de changer de position aussi tardivement dans sa carrière représente un ajustement considérable.

«C'est toujours difficile pour un gaucher de jouer à droite. Ma vision du jeu n'est pas la même et la plupart des passes arrivent vers moi sur mon revers», a expliqué Spacek.

Jusqu'ici, celui qui est censé agir comme quart-arrière de l'avantage numérique en l'absence d'Andrei Markov semble hésitant en possession du disque. Et puisque l'attaque à cinq du Tricolore se classait au 26e rang de la ligue hier, cela nous incite à nous tourner naturellement vers Spacek.

«Les apparences peuvent être différentes pour vous, mais je me sens bien, a insisté Spacek. Mais c'est vrai que je pourrais probablement prendre de meilleures décisions avec la rondelle.»

Jacques Martin n'a pas cherché à se défiler en parlant de Spacek, mais il garde pleinement confiance en lui.

«En défense, Jaroslav nous donne de bonnes performances mais en attaque, on cherche à en obtenir plus de lui», a-t-il dit à propos du défenseur, qui n'a récolté que deux mentions d'aide en huit matchs. D'une part, il joue à droite, à un poste avec lequel il n'est pas familier. Et en l'absence d'Andrei Markov, on demande à Roman Hamrlik et lui de prendre les bouchées doubles et de jouer plusieurs minutes.

«Mais je pense qu'à un moment donné, il va percer et avoir une meilleure production.»

Il est vrai que Jacques Martin l'utilise à outrance depuis le début de la saison. «Que ce soit à Chicago, Edmonton ou Buffalo, j'ai toujours joué plusieurs minutes lors d'un match», a observé Spacek.

Fort bien, sauf que son temps d'utilisation moyen, qui est de 25:12 depuis le début de la saison, est la plus haut de sa carrière.

Meilleurs en défense

Cela dit, Martin peut difficilement en vouloir à ses défenseurs à un moment où son équipe vient d'accorder 23 tirs ou moins à l'adversaire dans trois matchs consécutifs.

«Il y a une nette amélioration de notre jeu en zone défensive, a soutenu Martin. Nos adversaires sont souvent limités à moins de dix chances de marquer par match.

«Celui de mardi a probablement été notre meilleur, car on a été capable de maintenir le rythme pendant 60 minutes.»