Jacques Martin essaie de trouver la bonne combinaison pour rendre le deuxième trio plus productif. Sa dernière trouvaille? Muter Maxim Lapierre à l'aile, aux côtés de Tomas Plekanec et Andrei Kostitsyn.

Les trois joueurs ont effectué quelques séquences ensemble en fin de match, mardi soir, et ils étaient de nouveau réunis pour l'entraînement de mercredi.

Mais de là à dire qu'on les verra ensemble pour le match de jeudi face aux Islanders de New York, il n'y a rien de sûr. Car Jacques Martin nous a pris par surprise quelques fois depuis son arrivée à la barre de l'équipe.

«J'ai joué quelque peu avec Plekanec dans des situations de quatre contre quatre pendant le camp d'entraînement et ça s'était bien passé, a noté Lapierre.

«Je n'ai pas joué à l'aile depuis l'époque des Bulldogs de Hamilton, mais j'ai les aptitudes pour jouer là.»

Une analyse que partage tout à fait son entraîneur.

«Maxim travaille fort et il va apporter de la vitesse, a mentionné Martin. La production offensive ne fait pas nécessairement partie de ses atouts, mais il est agressif, intense et il peut provoquer des revirements.»

Des jeunes qui en arrachent

L'inertie du deuxième trio est un problème criant depuis le début de la saison. La promotion de Lapierre en dit aussi long sur son utilité que sur les difficultés des autres jeunes attaquants à se faire une niche sur les deux premiers trios.

Guillaume Latendresse, Max Pacioretty et Matt D'Agostini ont tous trois eu la chance de s'approprier un poste aux côtés de Plekanec, mais aucun ne l'a fait.

Latendresse, qui a quitté l'entraînement de mercredi en raison d'une légère blessure au bas du corps, n'a qu'un point à sa fiche depuis le début de la saison.

Pacioretty, lui, admet qu'il a le moral dans les talons.

«Je ne suis pas satisfait de la façon dont je joue et je me dois de mériter davantage mon temps de glace», a indiqué celui qui a réchauffé le banc durant une bonne partie du deuxième vingt, mardi.

«En visionnant les matchs par moi-même, je me rends compte qu'il y a des situations où je lève le pied alors que ça ne devrait pas être le cas. Peut-être que je ne travaille pas assez...»

Dur avec D'Agostini

Quant à D'Agostini, il est celui sur lequel Jacques Martin s'est le plus attardé mercredi.

«Pour certains jeunes joueurs, c'est un changement de culture et une adaptation au style de jeu que je demande, a expliqué l'entraîneur.

«Je sais que j'ai été dur avec D'Agostini. Je l'ai rencontré, je l'ai cloué au banc, puis je l'ai retiré de la formation.

«Je reconnais son talent mais sans travail, ça ne fonctionne pas. C'est le travail et le talent mis ensemble qui vont te rendre efficace. Et ça commence à l'entraînement.»

Si l'on tient compte des matchs éliminatoires du printemps dernier, D'Agostini n'a marqué que deux buts à ses 31 derniers matchs. Et durant cette période, il a cumulé un différentiel de -13...

«Au moins, je vois une progression dans son jeu», prétend Jacques Martin.

Mais une progression trop insuffisante pour empêcher son coach de muter Maxim Lapierre à l'aile...

Retour de Metropolit

Glen Metropolit, de son côté, est prêt à effectuer un retour au jeu. La promotion de Lapierre devrait même le conduire au centre du troisième trio.

«Glen est un joueur qui apporte plusieurs dimensions. Il est bon sur les mises au jeu, il est droitier et il est fiable défensivement. Il a aussi suffisamment d'aptitudes offensives pour jouer sur l'avantage numérique,» a ajouté Martin.

Parlant de Metropolit, l'entraînement de mercredi se déroulait sans anicroches jusqu'à ce qu'il n'atteigne Jaroslav Halak d'un tir au visage.

Le gardien slovaque n'a pas été blessé sérieusement, mais il a quand même subi une coupure au menton et a quitté l'exercice durant quelques minutes.

Deux jours plus tôt, c'est Brian Gionta qui avait atteint Halak, brisant son masque du même coup.