Les Thrashers connaissent leur meilleur début de saison depuis le retour de la LNH à Atlanta il y a 10 ans.

Et contrairement à la saison 2006-2007, alors qu'ils ont terminé premiers de leur division avant de sombrer dès la première ronde des séries, les Thrashers (dont le nom signifie les Grives) pourraient ne pas piquer du nez cette année et se rendre en éliminatoires pour la deuxième fois de leur histoire.

«On ne s'emballera pas trop vite, car on n'a disputé que cinq parties, mais disons qu'une nouvelle dynamique anime cette équipe», a lancé le défenseur Ron Hainey.

Forts des quatre victoires depuis le début de la saison, les Thrashers semblent même s'être débarrassés de l'étiquette de perdants qui les clouaient au sol depuis 1999.

«Nous avions un bon noyau de jeunes et comptions sur un des meilleurs joueurs de la LNH en Ilya Kovalchuk. Mais l'ajout de gars d'expérience comme Nik Antropov, Colby Armstrong et Maxim Afinogenov nous a propulsés à un autre niveau. Nous formons maintenant une équipe équilibrée qui marque des buts - quatre en moyenne par partie - et comptons sur une bonne défense et de bons gardiens. Pas question de s'enfler la tête, mais on sait maintenant qu'on peut gagner», a ajouté l'ancien premier choix du Canadien en 2000.

Si les Thrashers ont donné 16,25 millions de bonnes raisons à Antropov de signer avec eux - il a accepté un contrat de quatre ans le 2 juillet dernier -, le grand attaquant russe assure que ce n'est pas que l'argent qui l'a attiré en Géorgie.

«Je ne suis encore qu'un petit nouveau, mais j'aime beaucoup la dynamique de cette équipe. Oui, j'ai la chance d'évoluer au sein du premier trio, avec Kovalchuk, mais nos trois premiers trios sont capables de patiner et de marquer des buts. Nous sommes bien partis et il faut que ça se poursuive», a ajouté Antropov, qui ne semble nullement s'ennuyer des Maple Leafs, toujours en quête d'une première victoire après sept matchs.

«J'ai vécu 10 belles années à Toronto, mais leurs ennuis ne sont plus les miens aujourd'hui», a lancé Antropov, qui a toutefois esquissé un large sourire quand on lui a fait remarquer que sa situation était bien meilleure à Atlanta qu'à Toronto.

Un système enfin accepté

Entraîneur-adjoint des Thrashers et ancien capitaine des Sénateurs à l'époque noire de cette équipe à Ottawa, Randy Cunneyworth assure que le même genre de transition qui a fait des Sénateurs une équipe gagnante se prépare à Atlanta.

«Nous avons ajouté du talent, de l'expérience et de la profondeur à notre équipe cette année. C'est un fait. Et nos bons jeunes joueurs ont une année de plus d'expérience. Mais nous récoltons surtout le fruit du travail de la fin de saison l'an dernier. Les joueurs n'ont pas tous accepté le plan présenté par John (Anderson) lorsqu'il est entré en fonction. Ils ont mis du temps à l'appliquer. Mais en fin de saison l'an dernier, nous avons gagné. Et pour faire accepter un système, il faut gagner. Nous avions confiance en nos joueurs, et ces derniers ont maintenant confiance en nous. Cette complicité a rendu le travail beaucoup plus facile dès le début du camp d'entraînement, avec les résultats qu'on connaît», a expliqué Cunneyworth, qui a évolué 16 ans dans la LNH avant de se tourner vers le coaching.

Premiers choix

Après Zach Bogosian l'an dernier, les Thrashers ont fait une place dès cette saison à leur premier choix de cette année, Evander Kane, qui a été le quatrième jeune espoir à monter sur l'estrade au Centre Bell l'été dernier.

«Je suis emballé par l'expérience et je compte bien rester ici toute l'année», a indiqué le rapide patineur, qui évolue en compagnie de Rich Paverley.

«Je ne connais pas les plans de la direction, mais il serait très difficile de remplacer Evander», a ajouté Cunneyworth, qui agit à titre de parrain du jeune attaquant.

Outre Bogosian et Kane, Bryan Little, Kari Lehtonen et Ilya Kovalechuk sont les autres premiers choix des Thrashers toujours avec l'équipe.