Après avoir connu de bons moments en Floride la saison dernière à titre d'adjoint à Tomas Vokoun, Craig Anderson a signé un contrat à titre de joueur autonome avec l'Avalanche du Colorado au cours de la saison morte.

Avec un rendement de 5-1-1 et une moyenne de 1,99 depuis le début de la saison, Anderson, 28 ans, s'avère une aubaine pour l'Avalanche en vertu de son salaire annuel de 1,5 million.

«Mon objectif est de garder mon équipe dans le match. J'ai donc pu effectuer des arrêts en première période alors que le Canadien est sorti en force. C'est mon rôle d'aider mon équipe dans ces situations-là», a admis Anderson, qui avait conservé une fiche de 15-7-5 la saison dernière avec les Panthers.

«Le Canadien a effectué beaucoup de passes est-ouest lors de ses jeux de puissance en première période. Cela n'est pas facile pour un gardien. D'ailleurs, sur le but de Roman Hamrlik, je n'ai jamais eu la chance d'effectuer mon déplacement puisqu'il y avait de la circulation devant mon filet», a analysé Anderson.

«Les gars sont toutefois revenus en deuxième période. Puis, il y a eu ce but de Plekanec en troisième période, alors que la rondelle a touché le filet protecteur derrière mon filet. On pensait que le jeu était terminé. C'est une erreur, mais on a bien répondu en allant marquer le but de la victoire. On n'a pas baissé les bras malgré cette malchance», a noté Anderson.

N'empêche qu'il y a eu une tempête en fin de match. «J'ai arrêté une rondelle avec le bout de mon pied. Puis, la rondelle s'est retrouvée dans l'enclave et je l'ai perdu de vue. Je n'ai pas entendu la foule réagir, alors que je savais qu'elle n'était pas derrière moi», a avoué Anderson, qui a donc effectué son 29e arrêt de la rencontre face à Tomas Plekanec.

Ce but qui a tranché le débat a été l'affaire de Ryan O'Reilly, un jeune homme qui affichait un large sourire dans le vestiaire de l'Avalanche au terme de cette victoire acquise de justesse. «J'étais dans l'enclave pendant que mes compagnons de trio, David Jones et Cody McLeod, travaillaient en coin de patinoire. Il y avait beaucoup de monde et je restais en retrait pour nous protéger contre une sortie de zone. Mais j'ai plutôt reçu une passe parfaite de David (Jones). Après avoir marqué, j'étais tellement heureux que je ne savais pas vraiment comment réagir.»

L'entraîneur Joe Sacco, lui, a réagi en félicitant son jeune attaquant. «La mise en échec sur Gomez était légale. Nous avons travaillé pour marquer ce but. D'autre part, la chance était avec nous sur les deux premiers buts, mais une équipe fait sa chance en attaquant le filet et en lançant. Finalement, je suis fier de mes joueurs. On savait que le Canadien allait sortir en force et on a résisté à la tempête en première période. Notre gardien a alors effectué les arrêts importants. Puis, en deuxième période, on a connu notre meilleur engagement de la saison. En conclusion, je dois parler de la confiance qui règne en ce moment au sein de notre équipe. Cela nous permet de rester calmes dans les moments difficiles.»