Le dur à cuire du Canadien de Montréal, Georges Laraque, a présenté ses excuses aux associations féministes qui ont été offusquées qu'il prête son image à une compagnie de boisson énergétique dont la publicité est qualifiée de sexiste et dégradante.

Diffusée entre autres sur le site youtube.com, la publicité d'une minute, qui a rapidement fait le tour de la Toile, met l'accent sur les parties stratégiques du corps de jeunes femmes dénudées et se termine par une partie de hockey amicale avec le numéro 17 du Tricolore.«Si j'avais su, je ne l'aurais pas fait c'est certain», a déclaré Laraque, fort repentant, mardi, au cours du point de presse qu'il a tenu à l'extérieur du vestiaire du CH au complexe sportif Bell de Brossard.

Dans la publicité, l'homme fort nouvellement converti au végétalisme y vante les mérites d'Octane 7.0, une boisson énergétique contenant sept pour cent d'alcool.

En plus d'être vilipendée par des groupes féministes, la publicité est également dénoncée pour le produit qu'elle met en valeur - un mélange boisson énergisante et alcool.

«Je n'avais aucune idée du scénario quand je me suis présenté sur place, a-t-il expliqué. J'ai fait ce qu'on m'a demandé de faire. J'ai accepté parce que je voulais amasser des fonds. Je suis désolé que cela ait choqué du monde.»

D'ailleurs, les dirigeants de la Ligue nationale de hockey n'ont pas apprécié l'initiative de l'homme fort du Canadien.

Un représentant de la LNH a acheminé à La Presse Canadienne une copie de l'article 25.1 de la convention collective selon lequel un joueur ne peut endosser ou commanditer une boisson alcoolisée.

La LNH n'a toutefois pas voulu dire si Laraque serait pénalisé.

Laraque a dissocié le Canadien de toute l'affaire, précisant avoir tourné la publicité l'été dernier, au moment où les joueurs sont libres de leurs actions. Il a confié avoir reçu «beaucoup» d'argent et avoir versé le cachet à un organisme luttant contre la cruauté faite aux animaux.

«Les gens qui me connaissent savent que je ne suis pas ce type de personne (macho) et que ce n'est pas le genre de choses dont j'accepte de faire la promotion, a-t-il affirmé. Je sais que je suis un modèle pour plusieurs jeunes. J'appuie plusieurs organismes venant en aide aux enfants malades ou dans le besoin ainsi qu'aux femmes agressées physiquement. Dans toutes les villes où j'ai jouées, je me suis impliqué à fond dans la communauté. Je fais pas mal plus de bonnes choses que de mauvaises.»

Laraque, dont la controverse colle à la peau depuis qu'il a joint les rangs du Canadien à l'été 2008, s'est dit prêt à épouser une cause liée aux femmes afin de se faire pardonner. Il a par ailleurs dit trouver dommage qu'on ne s'attarde pas davantage aux bonnes actions qu'il accomplit.

«Tout l'argent que je gagne à l'extérieur du hockey, je le verse à des organismes. Je reçois des centaines de demandes à chaque semaine, et je tente de répondre positivement à tout le monde. C'est dommage ce qui est arrivé, on ne peut pas l'effacer, mais c'est chose du passé. Je regarde vers l'avenir et je vais continuer de m'impliquer et de venir en aide à plein d'organismes.»

Le président de la compagnie derrière Octane 7.0, Nicolas Gagnon-Oosterwaal, de Blue Spike, a dit assumer entièrement la publicité de son produit, indiquant qu'elle s'adresse aux hommes majeurs. Il a vivement défendu la qualité du produit, soulignant qu'il contient seulement une forme de caféine naturelle et de l'alcool, et aucun ingrédient interdit au Canada.