Jeff Drouin-Deslauriers n'a pas versé des larmes lorsque les Oilers ont embauché Nikolai Khabibulin le premier juillet dernier.

Jeff Drouin-Deslauriers n'a pas versé des larmes lorsque les Oilers ont embauché Nikolai Khabibulin le premier juillet dernier.

Âgé de 25 ans, avec seulement 10 matchs d'expérience dans la LNH, le choix de deuxième ronde des Oilers (31e au total) en 2002 ne pouvait espérer assumer le rôle de numéro un après le départ de Dwayne Roloson.

Mais le contrat de quatre ans et 15 millions de dollars offert à Khabibulin, combiné au fait que le gardien russe réclame beaucoup de matchs, compliquera le travail de Deslauriers dans sa quête d'obtenir un poste de numéro un.

Après quatre saisons passées à faire la navette entre la Ligue américaine et celle de la côte Est, Deslauriers se montre patient.

«C'est seulement ma deuxième véritable année dans la LNH», a souligné celui qui est devenu l'adjoint de Roloson après que les Oilers eurent échangé Mathieu Garon aux Penguins de Pittsburgh l'an dernier.

«Je me suis préparé physiquement et mentalement à disputer le plus de matchs possible. Mais je sais que mon tour ne viendra pas nécessairement très souvent. Je dois donc m'assurer d'être toujours prêt afin de profiter des chances que Pat Quinn me donnera. C'est d'ailleurs tout ce qu'il m'a dit en début de saison. On n'a pas parlé de mon rôle et de mon utilisation. Il m'a juste dit de toujours être prêt. Si je profite des chances qu'on me donne pour bien faire, d'autres occasions se présenteront plus vite.»

Deslauriers a vu beaucoup d'action en matchs préparatoires. En cinq parties, il a maintenu une fiche de 2-1-1 avec une bonne moyenne de 2,35 buts alloués par rencontre et un taux d'efficacité de 91,8 %.

 

    Patience, patience

    L'action, la vraie, celle en saison régulière, se fait toujours attendre alors que Khabibulin amorce  une 4e rencontre consécutive en dépit des quatre buts accordés à chacun de ses trois premiers matchs.

Mais puisqu'il aura 37 ans en janvier et que le calendrier est plus serré en raison des Jeux olympiques, peut-être que Khabibulin réclamera plus de congés au cours des prochaines saisons.

D'ici là, Deslauriers aussure pouvoir compter sur un bon professeur.

«C'est un gars qui est très ouvert. Plus qu'il le laisse voir de l'extérieur. C'est bon pour moi et ma progression de jouer derrière un gars comme lui et d'apprendre», a indiqué Deslauriers.

En fait, le gardien québécois profite de deux professeurs puisque Frédéric Chabot s'est joint aux Oilers l'été dernier à titre d'entraîneur des gardiens.

Chabot a roulé sa bosse pendant des années dans le hockey professionnel. Il a disputé 32 parties dans la LNH en cinq saisons passées à Montréal, Philadelphie et Los Angeles.

«Je suis bien heureux dans ces nouvelles fonctions. J'ai du développement à faire avec Jeff et Khabibulin est un vétéran qui travaille sérieusement», a indiqué Chabot.

«J'ai travaillé cinq ans avec Pete Peters et c'est le fun de retrouver un gars comme Frédéric qui a de bons conseils à donner», a dit Deslauriers, dont les jambières et le  masque attirent l'attention en raison de leur couleur orangée.

«C'est la couleur des Oilers. Notre chandail rétro est magnifique et un ami m'a fait remarquer que ce serait beau d'avoir des jambières complètement oranges.»

Quant au masque, Deslauriers lui a donné des allures rétro: il est quadrillé de gros traits de bleu, de blanc et d'orange.

Il ne reste plus qu'à Pat Quinn de lui donner le feu vert tant attendu pour que Deslauriers puisse montrer ses nouvelles couleurs devant le filet des Oilers.