Maxim Lapierre assure que lui et Guillaume Latendresse sont inséparables. Ils étaient d'ailleurs côte à côte dans le vestiaire occupé par le Canadien au GM Place, jeudi.

Les deux Québécois sont réunis au sein d'un troisième trio, complété par Travis Moen, duquel on attend bien sûr de l'énergie et du travail de qualité en défensive, mais aussi des buts.

Des buts qui ne sont pas venus aussi souvent que les deux jeunes attaquants l'auraient voulu en ce début d'année.

«L'avion prend son envol. Ça monte lentement un avion, mais quand ça atteint sa vitesse de croisière, ça vole longtemps et haut», a imagé Lapierre.

«Et on va se rendre à destination», a ajouté Latendresse. Mais quand?

«Je connais un autre début de saison assez lent. Ça m'arrive souvent. Mais en plus, je dois m'habituer à jouer avec Travis, qui est un joueur différent de Tom (Kostopoulos) qui jouait avec nous l'an dernier. Tom était plus un gars de corridor. En sortie de zone, on ne se posait pas de questions. On savait qu'en mettant la rondelle sur la bande, il serait là pour la recevoir. Travis a plus de facettes dans son jeu. Mais une fois que nous serons plus familiers ensemble, le choses vont bien aller», a assuré Lapierre.

Lapierre a terminé la saison avec 15 buts et 28 points l'an dernier. Latendresse en a marqué 14 et s'est fait complice de 12 autres.

Après quatre matchs, les deux totalisent ensemble deux points (Latendresse a un but, Lapierre, un point).

«Cette statistique ne reflète pas vraiment ce que nous avons accompli sur la patinoire, a fait remarquer Latendresse. Lors du premier match, on a raté tous les deux un filet désert. À Buffalo, j'ai profité d'une échappée. Hier, j'ai atteint Max sur une jambière en tirant de l'enclave. On a généré pas mal de bonnes occasions, mais on n'a pas été en mesure d'en profiter. Un but ici ou là aurait tout changé.»

«Je suis bien plus en maudit parce qu'on s'est fait marquer deux fois par les Canucks que par les occasions ratées», a ajouté l'ailier gauche.

À sa sixième saison dans la LNH, Travis Moen aime l'énergie et la combativité qu'apportent Lapierre et Latendresse.

Des qualités dont il entend profiter. «J'ai joué avec un des meilleurs centres défensifs en Samuel Pahlsson, à Anaheim. Mais Lapierre et Latendresse ont aussi de belles qualités et du talent. Nous n'avons certainement pas connu le genre de match recherché hier (mercredi), mais donnez-nous un peu de temps et nous formerons un trio efficace, a analysé Moen.

«Pour l'instant, nous jouons du hockey simple, mais une fois que la complicité se sera installée, je suis convaincu que nous pourrons contribuer dans toutes les facettes du jeu», a indiqué Moen, qui revendique deux buts et trois points après quatre matchs.

Des buts marqués à Toronto alors qu'il évoluait au sein du quatrième trio et à Buffalo pendant un désavantage numérique.