Les experts s'accordaient pour dire avant le début de la saison que le rendement du Canadien en 2009-10 serait directement lié aux performances de Carey Price.

Or, le gardien du Canadien a été le héros des deux victoires des siens à Toronto et Buffalo en arrêtant 81 des 85 rondelles dirigées vers son filet. Seul Tomas Vokoun, des Panthers de la Floride, a été plus occupé (88 lancers) au cours de cette première semaine.

Avec une moyenne de buts alloués de 1,89 et un pourcentage d'arrêts de .951, les chiffres militent en faveur de Price. Mais on retient surtout sa manière d'effectuer les arrêts.

Il a constamment été en contrôle de ses retours parce qu'il était bien positionné et régulièrement en équilibre. Cela s'explique en parlant de confiance et de conditionnement physique. De fait, les deux sont indissociables.

Malgré les prouesses du gardien, il faut tout de même marquer des buts pour gagner et le duo Mike Cammalleri-Brian Gionta a certes été le meilleur du Canadien.

Cammalleri nous a impressionnés par sa vitesse à récupérer des rondelles libres (but de Gionta à Toronto) et sa vitesse à attaquer la zone offensive (but de Gorges à Toronto). Gionta, lui, s'est démarqué avec son instinct du marqueur. Sa coordination aux abords du filet causera des maux de tête aux défensives adverses.

On n'a pas donné une aussi bonne note à Scott Gomez même s'il a accompli de belles choses. À notre avis, il a trop souvent perdu la rondelle dans des zones critiques. Il devra améliorer cette facette de son jeu.

Chez les attaquants, on a donné des notes supérieures à trois autres joueurs: Tomas Plekanec, Maxim Lapierre et Travis Moen. Plekanec a récolté deux passes et il a dirigé sept lancers au filet adverse, lui qui a travaillé pendant 6:31 minutes en désavantage numérique. Lapierre a également bien fait en désavantage, lui qui a gagné 67% de ses mises en jeu. Finalement, Moen a récolté deux buts sur trois tirs.

À l'arrière, Josh Gorges a complété la semaine avec un rendement de plus 3. Il a marqué le but de la victoire à Toronto et il a joué en moyenne 24:23 minutes. Jaroslav Spacek a par ailleurs été le plus sollicité (25:30) et il s'en est bien tiré avec un rendement de plus 2. En l'absence de Markov, sa capacité de jouer souvent sera très utile.

Parlant de Markov, on pourra pallier son absence à forces égales et en désavantage. Mais on s'attend à ce que le jeu de puissance soit incapable de fonctionner à plein régime sans son quart-arrière.

Quant à Paul Mara et Roman Hamrlik, on a aimé l'ensemble de leur contribution. Mara ne peut certes pas être blâmé pour sa fiche de moins 1 puisqu'il a été victime d'une erreur de son compagnon de jeu, Hal Gill, à Toronto. On retient que Mara a joué en moyenne 24:15 et il a été solide en désavantage pendant ses 6:02 minutes de travail. Hamrlik a connu un début de match difficile à Buffalo. Il a tout de même fini la rencontre à plus 2 et on a bien aimé sa contribution sur le but de la victoire alors que sa mise en échec à l'endroit de Clarke MacArthur a pavé la voie à une contre-attaque gagnante.

Malgré ces deux victoires, il y a des points négatifs à soulever. Ainsi, il faudra être prudent dans l'emploi de Gill. Il est vulnérable face à des marchands de vitesse comme Mikhail Grabovski. Mais ce géant est très utile en désavantage et Price apprécie sa présence imposante aux abords de son filet.

Le véritable problème se situe pour le moment sur les ailes où Max Pacioretty, Matt D'Agostini, Andrei Kostitsyn et Gregory Stewart agissent comme passagers dans l'autobus du Canadien. Ces quatre ailiers ont totalisé un tir au but, ils n'ont pas obtenu de point, ils affichent un rendement cumulatif négatif et ils se sont offert le luxe de passer huit minutes au cachot.

Quant aux joueurs qu'on n'a pas mentionnés dans le bulletin, on estime qu'ils ont fait un travail honnête.