Pour un deuxième match de suite, c'est Carey Price qui a permis au Canadien de rester dans la lutte avec des arrêts solides surtout en première et troisième période.

Si son travail a été moins spectaculaire qu'à Toronto, il oeuvrait sans une marge d'erreur puisque l'attaque du Canadien a été discrète. Et, on doit surtout parler de ces 9:38 minutes en avantage numérique sans marquer (0 en 6).

Une affaire de détails

La première période a été tout à l'avantage des Sabres qui ont dominé 12-5 au chapitre des tirs au but. Les Sabres ont constamment été les premiers aux rondelles libres et ils ont exercé une pression constante sur les lents arrières du Canadien. Malgré tout, le Canadien s'est bien défendu dans son territoire où les joueurs de centre ont bien appuyé les arrières pour protéger la zone payante. Le seul but des Sabres a été marqué sur le jeu de puissance par Tim Connolly. Glen Metropolit était au cachot, mais le coupable était Max Pacioretty qui a raté une sortie de zone le long de la rampe. Le Canadien demande à ses ailiers de jouer profondément sur la rampe en sortie de zone. Ils ont donc la responsabilité de sortir la rondelle de leur territoire en se battant avec hargne en espace restreint. Ce faux pas de Pacioretty a été coûteux. À l'autre bout, le Canadien a obtenu une seule chance de marquer en avantage numérique, un jeu de puissance obtenu en raison de travail en échec-avant de Georges Laraque. C'est lors de ces petites batailles que se gagnent souvent les matches!

L'avantage dans la zone payante

La période médiane a été partagée, mais le Canadien a pu égaler la marque parce que les hommes de Jacques Martin ont dominé à l'endroit le plus important: l'enclave. Les gros arrières du Canadien ont gardé les attaquants des Sabres en périphérie ce qui a facilité le travail de Carey Price. Par ailleurs, à l'autre bout de la patinoire, les joueurs du Canadien ont attaqué avec intensité le filet de Ryan Miller. On a vu les Brian Gionta, Scott Gomez, Mike Cammalleri, Tomas Plekanec, Guillaume Latendresse, Maxim Lapierre et Travis Moen jouer du coude dans la zone réservé au gardien. On dira même que le but de Moen aurait pu être refusé parce qu'il a poussé le gardien dans son but avec la rondelle. L'an dernier, c'est une médecine que les équipes adverses servaient sur une base régulière à Price et Jaroslav Halak. Maintenant ce sont les joueurs du Canadien qui font sentir leur haleine au gardien adverse.

Encore en prolongation

Pour un deuxième match de suite, il a fallu attendre la prolongation pour déterminer un gagnant. Et, encore une fois, c'est la vitesse qui a permis au Canadien de profiter de cet espace additionnel à quatre contre quatre. Sur ce but, on a tous remarqué la vitesse de Gomez et Gionta. On a également apprécié la belle coordination de Gionta qui a marqué en frappant une rondelle au vol. Mais cette belle action n'aurait jamais eu lieu sans le travail effacé en coin de patinoire de la zone défensive de Roman Hamrlik qui a cloué l'attaquant des Sabres sur la bande pour permettre à Gomez de récupérer la rondelle et prendre son envol.