La saison de la LNH ne sera pas marquée par l'éclosion d'un joueur ou la performance inattendue d'une formation, mais par les Jeux olympiques de Vancouver.

Les Jeux d'hiver de 2010 n'offriront pas seulement une pause de 14 jours en février dans le calendrier régulier du circuit Bettman, mais ils affecteront aussi d'autres segments de la saison.

Les joueurs de la LNH postuleront sur les postes disponibles au sein des différentes équipes nationales dès la mise au jeu qui lancera la saison 2009-2010, jeudi soir, et devront faire leurs preuves jusqu'aux sélections finales, prévues en décembre. En conséquence, les Jeux olympiques joueront un rôle important cette saison.

«C'est l'opportunité d'une vie», a déclaré le grand patron d'Équipe Canada, Steve Yzerman, et il ne parlait pas seulement pour les joueurs canadiens.

Il n'y a pas un seul joueur finlandais, suédois, russe ou américain qui ne souhaite pas participer aux derniers Jeux olympiques qui impliqueront assurément des joueurs de la LNH. Même si certains joueurs russes, dont Alexander Ovechkin et Evgeni Malkin, ont déjà déclaré qu'ils participeraient aux Jeux de Sotchi en 2014, on ignore si le circuit Bettman acceptera de chambouler de nouveau son calendrier pour les Jeux olympiques.

D'ici la pause olympique du 15 février, il sera également plus facile de déterminer si les Penguins de Pittsburgh disposeront des éléments nécessaires pour remporter un autre championnat. Les Penguins ont démontré que leurs jeunes - Malkin, Sidney Crosby, Jordan Staal et Marc-André Fleury - grandissaient vite en soulevant la Coupe Stanley pour la première fois de leur carrière respective.

La seule chose qui est plus difficile que de remporter une Coupe Stanley, c'est d'en gagner une autre la saison suivante. Il suffit de demander aux Red Wings de Detroit, qui ont enlevé les grands honneurs en 2008 avant de s'incliner en finale la saison suivante face aux Penguins.

L'entraîneur-chef des Red Wings, Mike Babcock, a indiqué qu'il avait ressenti que ses joueurs n'avaient plus de carburant au réservoir et a ajouté qu'il croyait que cette étrange maladie pourrait également affecter les performances des Penguins, cette saison. Babcock pense qu'il y a un prix à payer pour passer un été avec la Coupe Stanley.

«J'ai dit à mes joueurs que nous n'étions pas fatigués - j'ai répété ce message tiout au long de la saison, et je savais néanmoins que nous étions épuisés, a confié Babcock. Mon point, c'est que la Coupe Stanley est un puits émotionnel sans fond. Vous devez recharger vos batteries lors de la campagne suivante.»

Quoi qu'il en soit, une autre saison prendra son envol sans les présences de nombreux visages familiers, plusieurs d'entre eux étant carrément incapables d'offrir les performances physiques nécessaires pour poursuivre à un niveau si exigeant.

Ce sont les cas de Joe Sakic, Jeremy Roenick, Claude Lemieux (encore), Olaf Kolzig, Theoren Fleury, Patrice Brisebois, Mike Sillinger et Steve Smith, qui ont tous décidé d'accrocher leurs partins. On ignore toujours les décisions de Chris Chelios et Mats Sundin, qui n'ont toujours pas signer de contrat avec une formation de la LNH.

Quatre matchs auront lieu jeudi soir pour lancer les hostilités dans le circuit Bettman. Il s'agira des rencontres Montréal-Toronto, Vancouver-Calgary, Washington-Boston et San Jose-Colorado (au cours de laquelle le numéro 19 de Sakic sera retiré par l'Avalanche).