Petite inquiétude, pendant le match opposant le Canadien aux Bruins de Boston, jeudi soir, lorsque Mike Cammalleri a dû quitter la rencontre.

Jacques Martin a réitéré vendredi que ce n'était pas sérieux et que le retrait du franc-tireur était plus préventif qu'autre chose.

Le Tricolore n'a pas dévoilé la nature exacte de la blessure - on a parlé d'une blessure au «bas du corps» - mais il est permis de croire que Cammalleri est ennuyé par un malaise à l'aine.

L'attaquant de 27 ans en a d'ailleurs parlé librement, plus tôt cette semaine, racontant que cette blessure à l'aine le hantait à chaque camp d'entraînement depuis cinq ans.

Cela dit, la situation de Cammalleri est symptomatique d'un phénomène qui n'affecte pas seulement le Canadien, mais plusieurs équipes de la Ligue nationale: les camps d'entraînement sont très exigeants sur le corps, peut-être trop.

«Depuis l'instauration de la nouvelle convention collective, on a réduit la durée des camps, a expliqué Jacques Martin. Sous l'ancienne convention, il n'y avait aucune partie avant le septième jour alors qu'aujourd'hui, il peut y avoir un match dès le troisième jour du camp.

«Alors même si les joueurs se sont entraînés durant l'été, il y a une surcharge d'intensité dès le début du camp.»

Martin rappelle qu'on a longtemps reproché à la LNH d'effectuer de trop longs camps d'entraînement. Mais à voir tomber les joueurs comme des mouches, on pourrait assister à un retour du balancier.

«Il y a un juste milieu à trouver, et c'est une chose qui devra être étudiée en vue de la prochaine convention collective», a-t-il mentionné.

Ce serait à souhaiter, car le nombre de joueurs du Tricolore ayant subi des blessures ou des malaises divers depuis le début du camp est effarant: Cammalleri est le dernier en date, mais il y a également Maxim Lapierre, Georges Laraque, Max Pacioretty, Roman Hamrlik, Paul Mara, sans oublier P.K. Subban, Alex Henry et Olivier Fortier.

Des réévaluations samedi

Les entraînements donnent toujours de bons indices sur le progrès des joueurs blessés et ceux qui sont susceptibles d'effectuer un retour au jeu.

Mais vendredi, il a été impossible d'évaluer le chemin parcouru car l'entraînement sur glace a été annulé au Complexe Sportif de Brossard en raison d'une panne de courant.

Le temps d'apercevoir Maxim Lapierre, rétabli de ses malaises au dos, et les quelques joueurs qui avaient déjà sauté sur la glace retraitaient au vestiaire... dans la pénombre.

Les exercices hors glace de vendredi après-midi ainsi que la séance matinale de samedi permettront à Jacques Martin de déterminer si Lapierre, mais aussi Hamrlik, Mara et Laraque, seront en mesure d'affronter les Sabres.

Mais malgré les nombreux bobos, l'entraîneur est confiant de présenter une formation complète pour l'ouverture de la saison régulière.

«À moins qu'il y ait de nouvelles blessures, je crois que tout le monde devrait être prêt à commencer la saison, a indiqué Martin. Il n'y a que Kyle Chipchura qui n'aura peut-être pas encore reçu le feu vert des médecins.

«Quant à Pacioretty, il devrait être OK.»