Il y aura encore plusieurs plaidoyers en cour avant que le juge Redfield T. Baum tranche afin de déterminer qui détient le contrôle des Coyotes de Phoenix.

Le juge Baum a ordonné une audience d'urgence mercredi afin d'offrir une opportunité aux avocats de la LNH de présenter leurs arguments contre la requête du propriétaire actuel de la concession, Jerry Moyes, afin que le circuit Bettman accepte la médiation pour résoudre ce dossier fort complexe.

Le magistrat a présidé la vente aux enchères du 11 septembre dernier et sa décision se fait toujours attendre depuis. Il doit décider entre l'offre de Balsillie et celle de 140 millions $ de la LNH. Il a également laissé entrevoir la possibilité qu'aucune des deux offres ne soit retenue.

Moyes, qui a placé la formation du désert de l'Arizona sous la protection du chapitre 11 de la loi sur les faillites des Etats-Unis en mai, a demandé une audience d'urgence dans des documents déposés en cour la semaine dernière après que la LNH eut rejeté l'offre de médiation. Le juge a accepté la requête, lundi.

L'ancien propriétaire majoritaire de la concession de la LNH a indiqué qu'il croyait que l'intervention du médiateur Antonio Piazza pourrait produire un meilleur résultat pour les créanciers.

«Considérant les frais associés aux disputes perpétuelles en Cour des faillites en lien avec la vente de la concession et le verdict qui sera rendu, les débiteurs croient que la bonne volonté des différentes parties envers le processus de médiation permettra d'en arriver à une solution équitable pour chacune d'entre elles», pouvait-on lire dans les documents déposés en cour par le camp Moyes.

La LNH et la ville de Glendale se sont objectées à la médiation, vendredi dernier.

Tandis qu'un juge de Phoenix continuait de songer à l'avenir des Coyotes lundi, le milliardaire canadien Jim Balsillie a tenté de donner plus de poids à son dossier.

Dans son plus récent document déposé en cour, le camp Balsillie prétend que les clubs de la LNH disposent d'un droit de veto en ce qui concerne leur propre territoire, un point que la ligue a nié en cour. Le clan Balsillie appuie ses dires sur une récente entrevue accordée par le propriétaire des Sénateurs d'Ottawa, Eugene Melnyk, à la station radiophonique torontoise The Fan 590.

Pendant cette entrevue du 17 septembre dernier, Melnyk précise qu'il ne peut mettre un match préparatoire des Sénateurs à l'horaire à Mississauga, en Ontario, puisque cette ville fait partie du territoire des Maple Leafs de Toronto. Melnyk est propriétaire du club junior de la ville de banlieue.

Cet argument a été noté par le clan Balsillie parce que l'offre de 242,5 millions $ US du chef de la direction de Research In Motion est conditionnelle à un déménagement de l'équipe à Hamilton, qui est aussi dans la zone protégée des Leafs.

Les avocats de Balsillie ont admis que ces documents avaient été présentés tardivement en cour, mais ont ajouté que leur admission «pourraient affecter la décision en faveur de l'une ou l'autre des mises».