Pascal Leclaire débarque à Ottawa avec plusieurs défis à relever.

Il doit d'abord donner aux Sénateurs ce qu'ils attendent depuis leur entrée dans la Ligue nationale : un gardien capable des les conduire jusqu'aux grands honneurs.

Un défi que Patrick Lalime n'a pu relever alors que les Sénateurs, une puissance en saison régulière, se sont écrasés en séries éliminatoires quatre saisons consécutives entre 2001 et 2004.

Ray Emery a bien sûr conduit les Sénateurs en finale de la coupe Stanley en 2007, mais ce sont Jean-Sébastien Giguère et les Ducks d'Anaheim qui ont soulevé le précieux trophée.

Mais pour arriver à assumer ce rôle, le gardien québécois devra d'abord venir à bout du mauvais sort qui s'acharne sur lui depuis son entrée dans la grande Ligue.

Fort d'un talent certain - il a réalisé neuf jeux blancs en 54 matchs il y a deux ans à Columbus - le gardien de 26 ans qui est originaire de Repentigny a vu les blessures ralentir son ascension.

C'est d'ailleurs avec un pied dans le plâtre qu'il est débarqué à Ottawa, l'hiver dernier, lorsque les Sénateurs ont fait son acquisition en retour du joueur de centre québécois Antoine Vermette.

«J'ai eu ma part de blessures, c'est vrai, mais j'espère que c'est derrière moi maintenant», a indiqué Leclaire qui amorce un deuxième match vendredi soir au Centre Bell.

«J'ai joué une moitié de match l'autre soir à Halifax, je pense faire deux périodes ce soir et j'ai demandé à jouer plus souvent d'ici la fin du camp afin de rattraper le temps perdu.»

Leclaire a disputé son dernier match régulier le 12 décembre dernier.

«Je suis remis à 90 % et je me concentre à retrouver mon aisance devant le filet et ma confiance. Tout n'est pas encore à point, mais ce le sera pour le début de la saison», assure le gardien numéro un qui sera secondé par Brian Elliott cette saison.

Même s'il n'a pas encore défendu le filet de sa nouvelle équipe, Pascal Leclaire se sent membre à part entière des Sénateurs.

«J'ai complété ma réhabilitation à Ottawa l'hiver dernier. J'étais toujours autour du club et j'ai même suivi l'équipe sur la route pour le dernier voyage. Cette adaptation a été salutaire. J'ai pu m'installer et connaître les gars. Ça me permet de penser juste au hockey cet automne. Et c'est tant mieux. Ça fait tellement longtemps que je n'ai pas joué que j'ai besoin de concentrer toute mon attention sur le jeu», expliquait Leclaire en arrivant au Centre Bell hier.

S'il est déjà acquis que Brian Elliott sera son adjoint, Pascal Leclaire, comme tous ceux qui suivent les activités des Sénateurs, ont découvert un jeune gardien de premier plan depuis l'ouverture du camp.

Choix de deuxième ronde des Sénateurs en juin dernier, Robin Lehner impressionne. Le jeune homme de 18 ans, né dans la même ville que son futur capitaine Daniel Alfredsson, vole même la vedette depuis quelques semaines. Il l'a fait au tournoi des recrues et continue depuis qu'il évolue avec le grand club.

S'il est déjà acquis qu'il rejoindra son club junior à Sault-Ste-Marie, dans la Ligue de l'Ontario, la direction des Sénateurs le considère déjà comme le dauphin de Leclaire.