Ça a été une ouverture en deux temps, jeudi soir au Centre Bell. Trente-cinq minutes trépidantes et sur l'adrénaline, et 25 autres beaucoup plus laborieuses.

«Ça a été deux matchs en un», a résumé Jacques Martin, qui n'a pas fait grand état de son premier match derrière le banc du Tricolore.

«On a bien joué lors des deux premières périodes, mais c'est devenu plus décousu à mesure que le match progressait.»

«Je présume que ça faisait partie du plan de match de garder Carey Price frais et de me donner beaucoup d'ouvrage!» a lancé le gardien Curtis Sanford, qui a gardé son équipe dans le match en troisième période.

Au terme de ce premier match préparatoire, Jacques Martin a surtout relevé le travail de deux jeunes ailiers qui se bataillent pour un poste sur un trio offensif.

«Matt D'Agostini a offert sa meilleure performance depuis le début du camp, a souligné l'entraîneur.

«Quant à Guillaume Latendresse, il a terminé ses mises en échec et son trio a eu de meilleures chances en avantage numérique que notre première unité.» D'Agostini a marqué un but, a mené les siens avec six tirs au filet, et a rappelé à son entraîneur qu'il était bel et bien un candidat pour jouer aux côtés de Scott Gomez ou Tomas Plekanec cette saison.

«On a tellement de profondeur qu'il y a un risque de s'y perdre, a dit D'Agostini.

«Les matchs intra-équipe étaient nos premiers affrontements avec contacts depuis le printemps et il y avait de la rouille.

«Mais tout le monde dans le vestiaire a senti le niveau d'énergie monter en jouant ce premier match. Ça faisait du bien de sauter sur la glace à nouveau sous la musique et les applaudissements.»

O'Byrne plus robuste

Outre Latendresse, le défenseur Ryan O'Byrne s'est lui aussi distingué au chapitre de la robustesse.

«Tout le monde sait que ça n'a pas été facile pour moi l'an dernier et ça m'a fait du bien d'être applaudi par la foule après mon combat, a confié le grand défenseur.

«Il fallait que je prenne la défense de Guillaume à la suite du coup du joueur des Panthers.» O'Byrne a parlé du fait qu'il voulait avoir un plus grand impact lors des matchs.

«Tout d'abord j'aimerais me battre plus souvent et me faire un nom, a-t-il prévenu. Mais je veux surtout m'imposer par un style physique. Faire comprendre à l'adversaire qu'il ne fera pas ce qu'il veut dans notre zone.» Au moment où le Canadien lui a fait signer un contrat de trois ans, personne ne s'était indigné.

Jeudi, O'Byrne a joué comme le défenseur que l'organisation avait vu en lui il y a deux ans.

Attaque pas très massive

Le Tricolore a été blanchi en huit supériorités numériques, mais personne n'a voulu en faire trop de cas.

«C'est sûr qu'une équipe veut se donner de l'élan avec son attaque massive mais en toute honnêteté, on a commencé seulement ce matin à travailler notre avantage numérique», a noté Jacques Martin.