À moins d'une blessure, Carey Price et Jaroslav Halak amorceront la saison à Montréal, ce qui signifie que la nouvelle acquisition Curtis Sanford partagera la cage des Bulldogs de Hamilton avec le jeune Cédrick Desjardins.

Ce dernier, peut-être parce qu'il n'a jamais été repêché, est rarement parmi les espoirs de l'organisation.

«Pourtant, quand on regarde son cheminement dans le junior et dans la ECHL, Desjardins a gagné partout où il est allé», a noté l'entraîneur des Bulldogs, Guy Boucher.

Desjardins, qui est âgé de 23 ans, a terminé la saison dernière avec une moyenne de buts alloués de 2,55 et un taux d'efficacité de ,919.

Il était même en voie de déloger Marc Denis du poste de numéro un des Bulldogs!

«J'ai fini l'année en lion et mes performances n'ont fait que s'améliorer, a souligné Desjardins. Mais il me reste encore à acquérir plus de constance.»

Beaucoup de choses ont changé autour de lui. Nouveau coach, nouvel entraîneur des gardiens, et nouveau vétéran à ses côtés pour le forcer à se dépasser.

«Roland Melanson et Marc Denis étaient deux bourreaux de travail dont je pouvais m'inspirer, a expliqué Desjardins. Roland était un gars intense tandis que Marc, un gardien d'expérience, était toujours le premier sur la glace.

«Mais maintenant, je vais voler de mes propres ailes.»

Desjardins est conscient que Curtis Sanford est désormais le troisième gardien du Tricolore et sa police d'assurance en cas de blessure.

Mais selon Guy Boucher - qui a déjà été l'entraîneur-adjoint de Desjardins avec l'Océanic de Rimouski - l'expérience de l'an dernier se révélera précieuse.

«Desjardins a prouvé qu'il était capable de prendre les bouchées doubles, souligne Boucher. Cette année, il aura l'opportunité d'apprendre de Sanford, mais sa propre expérience de la Ligue américaine nous apporte de la stabilité devant le filet.»

La fin pour Denis?

Quant à Marc Denis, dont la place est désormais occupée par Curtis Sanford, il est toujours sans contrat.

Pour l'instant, il donne un coup de main aux gardiens des Saguenéens de Chicoutimi.

«Je sais qu'il est minuit moins quart, mais je suis serein avec la situation, a expliqué Denis. J'avais pris la décision d'être plus sélectif car je voulais faire avancer ma situation par rapport à l'an passé.

«Je sais que le Canadien aurait aimé répéter l'expérience de l'an dernier...»

En refusant de retourner dans la Ligue américaine, Denis pourrait être forcé à la retraite, un peu comme l'a été Jocelyn Thibault.

«Nos situations sont très similaires, a reconnu le gardien de 32 ans. Mais je ne suis pas encore rendu à tourner la page.»