Jacques Martin aime bien la formule du Canadien cette semaine pour préparer ses recrues au camp d'entraînement.

Ces dernières années, autant chez les Panthers de la Floride que chez les Sénateurs d'Ottawa, Martin voyait plutôt ses jeunes joueurs se frotter à la compétition à l'occasion d'un tournoi des recrues.

«On avait prévu faire le changement chez les Panthers cette année, a-t-il dit hier lors d'un point de presse. Ces décisions sont souvent dictées par le personnel au sein de l'organisation. Quand vous n'avez pas beaucoup de jeunes qui proviennent des rangs juniors, il vous faut embaucher toutes sortes d'agents libres pour mettre sur pied une équipe en prévision du tournoi. Un camp comme celui-ci est beaucoup plus profitable. Ça donne aux jeunes une semaine de préparation intensive.»

Le nouvel entraîneur-chef du Canadien affirme que les exercices mis sur pied cette semaine lui permettent d'évaluer les joueurs sous un angle différent.

«Ce qui est intéressant, c'est que ça nous donne la chance de les voir travailler dans un contexte où il a moins de pression comparativement à la semaine prochaine. On peut ainsi mieux évaluer le développement de leurs habiletés individuelles et leur compréhension du jeu. Ça nous donne aussi la chance de les rencontrer individuellement ou en groupe. Quand le camp commence, avec la cinquantaine de joueurs participants, on connaît déjà un peu mieux nos jeunes.»

Jacques Martin aime la structure de ce camp. «Le matin, nous faisons beaucoup d'enseignement sur la glace selon la position de chacun. C'est une belle occasion pour les joueurs d'approfondir leurs connaissances de leur métier et de leur rôle particulier selon le poste qu'ils occupent. En après-midi, on leur montre notre philosophie d'entraînement hors-glace par petits groupes puis on réunit tout le monde sur la patinoire pour leur enseigner notre système de jeu.»

À défaut d'être spectaculaire pour les fans et les médias, ce camp a le mérite de donner de solides outils aux meilleurs espoirs de l'organisation.