Les Blue Jackets de Columbus auraient pu attendre au milieu de l'hiver, et même plus tard, afin de voir comment Derick Brassard allait jouer son rôle de centre numéro un et comment irait son épaule après qu'il eut subi une deuxième intervention chirurgicale en trois ans.

Toutefois, le DG Scott Howson connaît bien sa future vedette. Et les médecins lui ont probablement confirmé ce que Brassard, 21 ans, nous a confié le printemps dernier: ses deux épaules ont été bien reconstruites et sont plus solides que jamais. Et Howson sait aussi que le talent de Brassard lui sort par les oreilles.

 

Les Blue Jackets n'ont pas attendu, donc, et ont fait signer hier une prolongation de contrat de quatre ans à l'ancien centre des Voltigeurs de Drummondville et de Guillaume Latendresse. Brassard touchera ainsi 12,8 millions.

«Je leur suis reconnaissant de m'avoir offert ce contrat alors que j'ai joué seulement une quarantaine de matchs dans la Ligue nationale jusqu'à maintenant», a dit Brassard, joint hier au téléphone alors qu'il était en train d'acheter des meubles pour son nouvel appartement au centre-ville de Columbus.

Ce n'est pas la première marque de confiance des Blue Jackets à l'endroit de Brassard. Après sa première dislocation de l'épaule, lors d'un match préparatoire avec les Voltigeurs, en septembre 2006, l'ancienne administration lui avait malgré tout fait signer un contrat de trois ans.

«Ils m'ont toujours bien traité et respecté. C'est d'ailleurs ce que j'ai dit aux journalistes de Columbus ce matin. Ils ont commencé à me parler de ce contrat à notre rencontre de fin de saison. Les négociations ont commencé il y a deux mois. Je suis content qu'il dure quatre ans: je pourrai me concentrer sur le hockey.»

Après une saison époustouflante dans la Ligue américaine il y a deux ans (51 points en seulement 42 matchs) et de beaux moments en 17 matchs à Columbus, Brassard a vraiment confirmé son talent, l'hiver dernier, en amassant 25 points en 31 matchs à Columbus, avant de tomber au combat à la suite d'une bagarre.

Cette année, on lui réserve un poste au sein du premier trio au centre de Rick Nash et Kristian Huselius. Qui sait s'il ne représentera pas une aubaine pour Columbus, à 3,2 millions US par année, d'ici une ou deux saisons?

«J'ai 21 ans et j'aurai la chance de jouer avec l'un des meilleurs ailiers gauches de la Ligue nationale ces prochaines années. Si ça se passe bien, j'aurai un meilleur contrat par la suite. En ce moment, je suis très content d'avoir une sécurité pour quatre ans.»

Brassard sera lié à Nash pour un bon moment. Celui-ci vient de signer une prolongation de contrat de huit ans qui lui rapportera 62 millions US. Brassard a encore une année à écouler à son contrat actuel avant que la nouvelle entente n'entre en vigueur.

«J'étais vraiment content qu'ils s'entendent avec lui parce qu'il y avait des rumeurs comme quoi il allait profiter de son autonomie et que certaines équipes étaient prêtes à lui offrir beaucoup d'argent, a souligné Brassard. C'est notre capitaine, c'est notre meilleur joueur, on en avait besoin. Maintenant, on va devenir une équipe de premier plan.»

Brassard, le premier choix de l'équipe, sixième au total en 2006, aborde la saison prochaine avec confiance. «On va avoir une bonne équipe. On est solides à toutes les positions. On a des joueurs de style différent, un bon gardien et le même noyau que l'an passé.»

D'autres jeunes promettent. C'est le cas de Nikita Filatov et Jakub Voracek, deux choix de première ronde ces dernières années. «Les habiletés de Filatov vont lui permettre de devenir un joueur d'élite dans la Ligue nationale. Les gens disent qu'il n'est pas costaud, mais il est bâti solide et il est explosif. C'est plus un marqueur qu'un passeur. Tout dépend du rôle qu'ils vont lui donner cette année, mais je pense qu'il va connaître une bonne saison. Et il paraît que Voracek est rendu à 222 livres. C'est un gros ailier, un fabriquant de jeu, il a des grandes habiletés.»

Sans oublier le sensationnel gardien Steve Mason, qui a remporté le titre de recrue de l'année l'an dernier. «Il ne faiblira pas. Surtout avec notre système de jeu, qui ne donne pas beaucoup de chances à l'adversaire. Même durant les exercices, il est vraiment solide. J'ai confiance.»

Les Blue Jackets ont participé aux séries éliminatoires une seule fois en neuf ans d'existence. Ils seront à surveiller cet hiver.