Ce n'est pas une vilaine blessure au genou qui allait saper sa volonté de réussir. L'Angelo Esposito d'il y a trois ans aurait peut-être encaissé le coup plus difficilement, mais pas celui qui a pris un nouvel envol au Championnat mondial junior, en décembre dernier.

Angelo Esposito, qui a maintenant 20 ans, a changé. Le garçon timide a fait place à un jeune homme confiant, déterminé comme jamais. Le désir d'apprendre et l'ardeur à l'entraînement n'ont jamais fait défaut dans son cas. Mais son manque d'assurance a peut-être contribué à ralentir le développement de ce choix de première ronde des Penguins de Pittsburgh en 2007, depuis passé aux Thrashers d'Atlanta.

La Presse a joint le jeune homme de Mont-Royal, hier, à Atlanta.

«Je regarde la formation des Thrashers et je m'y vois cette année. J'ai appris à jouer différents rôles avec l'équipe canadienne junior et je peux faire la même chose pour les Thrashers, peu importe le trio», a dit Esposito, qui est presque complètement remis de la blessure qu'il a subie en février.

Repêché au 20e rang par les Penguins, il y a deux ans, alors que certains observateurs le pressentaient quelques mois plus tôt comme un premier choix au total, Esposito estime que sa carrière a pris une autre tournure à son arrivée avec le Junior de Montréal, il y a un an. «J'ai beaucoup appris avec l'entraîneur Pascal Vincent et son adjoint Joël Bouchard. Ils m'ont permis de démarrer l'année du bon pied et je suis devenu grâce à eux le joueur que j'aurais dû être. Ça m'a bien servi au Championnat mondial junior; à mon retour, j'ai joué pendant une douzaine de matchs un hockey d'un niveau inégalé avant ma blessure.

«Patrick Roy a été extraordinaire avec moi à Québec, et j'ai appris beaucoup de lui, a ajouté Esposito. Puis, quand on arrive avec un nouveau club, il y a un nouveau système de jeu, de nouvelles méthodes; notre point de vue change. Pascal m'a énormément aidé avec mon jeu dans les trois zones, mon positionnement en zone défensive.

«Jöel m'a montré beaucoup de choses aussi, a poursuivi l'attaquant. Il a pris le temps de me parler avant chaque match et il a passé de nombreuses heures sur la glace avec moi à m'enseigner une foule de détails. J'étais content d'avoir ces entraîneurs-là. Je parle encore régulièrement à Joël. Je l'appelle chaque fois que j'ai des questions.»

Une bonne progression

Esposito ne sera pas rétabli à temps pour le tournoi des recrues des Thrashers à Traverse City, au début de septembre, mais il se dit confiant d'entamer le camp d'entraînement normalement.

«Les Thrashers ne veulent pas prendre de risque en m'envoyant au tournoi des recrues. Mais je suis bien suivi par eux. Je suis à Atlanta depuis deux semaines pour terminer ma réhabilitation avec leur personnel médical et je progresse très bien. Je peux tout faire sur la patinoire, sauf des matchs simulés. Je suis confiant d'être prêt pour le camp parce que je progresse beaucoup depuis deux semaines. Le docteur Eric Lenczner, qui m'a opéré, m'a dit que de nombreux joueurs avaient subi le même genre de blessure et que je reviendrais à 100% de mes capacités une fois rétabli. Tout se passe comme il me l'a dit.»

S'il ne parvient pas à mériter un poste à Atlanta, Esposito entamera sa carrière chez les professionnels avec les Wolves de Chicago, club-école des Thrashers dans la Ligue américaine. Il surveillera aussi de près la progression de son jeune frère John, qui fait le saut dans la NCAA cet automne avec le Big Red de Cornell.