Il n'y a toujours pas d'entente de transfert entre la Russie et la LNH, et cette situation pourrait nuire aux espoirs russes au repêchage de la LNH. Même si les plus talentueux trouveront vite preneur, la Ligue continentale ralentit les ardeurs des recruteurs.

«L'absence d'entente va toucher les joueurs qui seraient normalement repêchés en deuxième ou en troisième ronde, a expliqué Michel Dumas, des Blackhawks de Chicago. Ceux-là risquent d'être réclamés plus loin. Par exemple, Evgeny Gratchev a été un choix de troisième ronde (des Rangers, en 2007), mais il aurait pu partir dès le deuxième tour s'il était venu en Amérique plus tôt. Les jeunes qui restent dans la ligue russe, où il y a plusieurs joueurs âgés, restent au bout du banc et ne se développent pas.»

Les équipes de la LNH doivent juger quels joueurs sont les plus motivés à passer à l'Ouest. L'an dernier, les Blue Jackets de Columbus ont aisément été convaincus par Nikita Filatov.

Cette année, le fait que Dmitry Kulikov ait joué à Drummondville joue en sa faveur. Mais le Canadien, avec les Perezhogin, Emelin et Valentenko, s'est fait jouer de vilains tours au fil des ans. La méfiance est donc de mise et elle le sera encore plus l'an prochain. Car si l'encan de cette année porte le sceau de la Suède, une quinzaine d'espoirs russes teintent celui de l'an prochain.