Jacques Martin a étonné quand il a vanté en conférence de presse la force du noyau du Canadien, il y a trois semaines. Mais il persiste et signe. Et le premier nom qu'il mentionne est celui de Carey Price.

«Il a beaucoup de talent. Il a gagné le Championnat du monde junior et la Coupe Calder. Il a peut-être eu un recul dans sa carrière l'an passé, mais c'est à travers l'adversité qu'on devient plus fort. Il a déjà l'une des meilleures fiches de l'histoire pour un gardien de son âge au chapitre des parties jouées et des victoires. Il a le potentiel pour être l'un des meilleurs gardiens de la ligue.»

Martin n'est pas de ceux qui réclament la venue d'un gardien d'expérience à la place de Jaroslav Halak. «Avec les exigences du calendrier, il y a de la place pour faire jouer deux gardiens. Et c'est bon d'avoir de la compétition. Ce n'est pas dans le plan de match d'aller chercher un vétéran.»

Il affirme par ailleurs qu'il y a plus de talent dans l'organisation du Canadien qu'il y en avait à Ottawa quand il a pris les commandes des Sénateurs. «On a 15 jeunes de moins de 25 ans qui ont joué dans la Ligue nationale, souligne-t-il. On n'a pas de stars comme Evgeni Malkin ou Sidney Crosby, mais on a une bonne base d'individus.»

Des adjoints à choisir

Sur le bureau de Jacques Martin, trois épaisses chemises sont remplies de curriculum vitae. De toute évidence, les candidats se bousculent pour les postes d'adjoints, d'instructeur des gardiens et de responsable du conditionnement physique.

Les embauches pourraient se faire après le 1er juillet, dit Martin, qui a déjà rencontré Doug Jarvis, Kirk Muller et Don Lever, les adjoints en poste à la fin de la saison. Une seule chose est sûre: son personnel comptera un ex-joueur. «Un ancien joueur peut te donner la pensée des joueurs parce qu'il est déjà passé par là», dit-il. «Pour l'autre adjoint, je suis flexible. Ça pourrait être un pédagogue. Une chose que j'ai apprise dès mon passage à St. Louis, c'est qu'il faut t'entourer des meilleures personnes possibles, même si tu ne les connais pas déjà.» Parmi les noms qui circulent figure celui de son ancien bras droit à Ottawa, Perry Pearn, congédié par les

L'art d'être entraîneur selon Jacques Martin

«J'ai évolué. Je suis beaucoup plus sûr de moi et je communique mieux. Quand tu es jeune, tu veux tout faire toi-même. J'ai appris à déléguer et à mieux travailler en équipe. Lorsque j'ai commencé, je voyais le poste d'entraîneur comme un métier technique. Maintenant, je vois ça comme un travail de gestion. Gestion des joueurs, des adjoints, du personnel de soutien. Il faut bâtir des relations avec le directeur général, avec les joueurs... et avec les médias! Et plusieurs responsabilités techniques sont maintenant laissées aux adjoints, un peu comme au football. L'entraîneur est celui qui doit coordonner tout ça.»