Les Coyotes vont demeurer à Phoenix et Jim Balsillie essuie une nouvelle rebuffade la Ligue nationale. Un juge des faillites a rejeté leur vente au milliardaire canadien, qui voulait déménager l'équipe à Hamilton.

Le juge Redfield T. Baum a statué en 21 pages lundi que la date limite du 29 juin imposée par Balsillie ne donnait pas suffisamment de temps pour régler tous les détails de cette situation complexe.

«La cour ne croit tout simplement pas qu'il reste suffisamment de temps (14 jours) pour analyser comme il faut toutes les données», a-t-il écrit dans son jugement.

Balsillie devait émettre un communiqué plus tard en soirée.

Ce jugement est une victoire pour la Ligue nationale, qui affirmait que Balsillie utilisait la cour des faillites pour contourner les règlements de la ligue concernant la propriété et la location des équipes.

La ligue croit aussi que les Coyotes peuvent survivre à Phoenix, même si l'équipe a perdu 300 millions depuis son arrivée dans le désert en 1996.

Pour Hamilton et Balsillie, c'est une autre déception après les tentatives d'achat et de déménagement des Penguins de Pittsburgh et des Predators de Nashville.

«Jim Balsillie a toujours l'intention d'amener une septième équipe au Canada», a fait savoir son porte-parole Bill Walker par voie de communiqué.

«La cour contrôle toujours le processus de vente. En conséquence, nous attendons de connaître le point de vue de la Ligue nationale sur le processus de délocalisation et son coût, afin de déterminer si celui-ci est raisonnable.

«Nous croyons toujours qu'il reste suffisamment de temps à la LNH pour approuver l'application de M. Balsillie et déménager l'équipe à Hamilton en septembre. La cour a invité à la médiation sur ces questions et M. Balsillie est prêt à s'y soumettre si la LNH le désire également.»

La LNH a constamment répété qu'on ne pouvait discuter du coût d'une délocalisation tant que le propriétaire et le déménagement n'ont pas été approuvés par les gouverneurs.

La décision du juge Baum met fin à plus d'un mois de disputes légales concernant l'avenir de l'équipe depuis que son propriétaire Jerry Moyes a surpris tout le monde en se plaçant sous la loi de la protection des faillites le 5 mai et en acceptant l'offre de 212,5 millions $ US de Balsillie.

On a notamment entendu que la Ligue nationale allait réclamer jusqu'à 100 millions $ US en cas de déménagement, mais Balsillie s'était pourtant déclaré plus près que jamais de réaliser son rêve d'amener une septième équipe de la LNH au Canada.

La LNH a par ailleurs indiqué que quatre acheteurs potentiels avaient manifesté de l'intérêt à garder les Coyotes à Phoenix, dont les propriétaires des Argonauts de Toronto, de la Ligue canadienne de football, Howard Sokolowski et David Cynamon, et celui des White Sox de Chicago, de la Ligue américaine de baseball, et des Bulls, de la NBA, Jerry Reinsdorf.