A ce stade-ci de la compétition, les Penguins de Pittsburgh et les Red Wings de Detroit n'ont plus de secrets.

Les membres des deux équipes se connaissent à fond. Non seulement se sont-ils affrontés six fois ces deux dernières semaines, mais la majorité d'entre eux ont aussi participé à la finale de l'an dernier entre les deux formations, d'une durée de six rencontres.

Il n'y aura donc qu'un mystère à élucider, vendredi, à l'occasion du septième et décisif match de la finale de la Coupe Stanley: l'identité des joueurs qui connaîtront une bonne soirée et feront la différence.

«Je ne crois pas qu'il y aura une tonne de surprises, a affirmé l'entraîneur des Penguins Dan Bylsma, jeudi, peu après l'arrivée de l'équipe à Detroit. Avec tous les efforts consacrés à la préparation par les deux équipes, il n'y a d'ailleurs pas eu de surprises en vue du premier match (de la finale).»

Les seules surprises qui risquent de survenir, vendredi, seront celles dans le cours du jeu. Comme un bond imprévu de la rondelle sur la bande. Et l'avantage ira à l'équipe qui saura le mieux y réagir, selon le vétéran des Red Wings Kirk Maltby.

«Il y a des choses qui vont se présenter, que ce soit en désavantage ou en avantage numérique, à cinq contre cinq, peu importe, a souligné Maltby.

Ça va se résumer à qui saura le mieux s'ajuster dans ce genre de situations.

«Ils vont bourdonner dans notre zone à certains moments, et nous aussi dans la leur. Ce sera à nous de s'ajuster du mieux qu'on peut, comme ils tenteront de le faire de leur côté.»

Dans cette série fort équilibrée, les joueurs des deux équipes ont confiance qu'ils auront le dessus en jouant leur match. Les Penguins et les Wings ont réussi le coup trois fois chacun jusqu'ici dans la série. Reste maintenant à savoir laquelle des deux équipes réussira à imposer son tempo, vendredi.

«L'avantage ira à l'équipe qui va trouver ses repères et faire fi des distractions, qui va le mieux mettre son plan de match en pratique et faire preuve de constance, a dit le capitaine des Penguins Sidney Crosby. Il faut s'assurer que tout soit à point, tant dans la préparation que dans la façon de faire les choses sur la glace.»

«Ce sera une question d'exécution et d'être en mesure de dicter la façon dont le match est joué, a affirmé Bylsma. Les deux équipes ont réussi à faire cela à différents moments dans cette série. Habituellement, l'équipe qui réussit à jouer son match le plus rapidement et le plus longtemps au début d'une rencontre finit par obtenir l'avantage et créer plus d'occasions de but.

«Ce sera là le défi, a ajouté Bylsma. Car à domicile surtout, (les Red Wings) ont été imperturbables dans l'exécution de leur plan de match.

Ça s'est avéré tout un défi d'essayer de jouer notre match à nous.»

Selon le capitaine des Wings Nicklas Lidstrom, la détermination sera un facteur qui pourrait faire la différence, vendredi.

«Il faut accorder beaucoup d'attention aux détails, a-t-il aussi noté. Tu ne peux pas être complaisant, tu ne peux pas leur donner des attaques en surnombre. Il faut être vraiment alerte et au sommet de son art.»

«Il faut tenter de provoquer quelque chose, de provoquer des pénalités pour se donner du rythme», a affirmé Marian Hossa, des Red Wings.

«Il y a des joueurs qu'il faut surveiller de façon particulière, mais parfois ce sont les autres qui s'avèrent les héros d'un match comme celui-là, a fait remarquer Maltby. Il faut donc être alerte face à tout le monde.»

L'avantage de la glace

Quand la compétition est aussi équilibrée que dans cette finale, le fait de jouer à domicile peut s'avérer un avantage énorme. Si ce n'est qu'en vertu du privilège d'avoir le dernier choix de trio. C'est peut-être d'ailleurs pourquoi, au fil des années dans la LNH, l'équipe locale a remporté 12 des 14 affrontements disputés à l'occasion d'un septième match de la finale de la Coupe Stanley.

«Quand tu te présentes dans ton aréna, tu te sens à l'aise, a reconnu l'entraîneur des Red Wings Mike Babcock après l'entraînement des siens à Joe Louis Arena, jeudi. C'est ici que nous travaillons. C'est ici que nous vivons. Ce sont nos partisans, c'est notre ville. Nous sommes fiers de représenter le Michigan et d'avoir l'occasion de l'emporter devant nos partisans.»

«Je ne pense pas que ça va nous trotter dans la tête, a dit Crosby des insuccès des Penguins à Detroit dans cette finale. Pas pour un match de cette importance. A ce stade-ci, il ne faut pas se préoccuper du passé. Il s'agit de se préparer à disputer notre meilleur match des séries.»

Le cas de Sykora

Le cas de l'attaquant des Penguins Petr Sykora, qui s'est blessé au pied en bloquant un tir lors du sixième match, mardi, sera réexaminé dans la journée de vendredi.

«Si c'était le 40e match de la saison régulière, je pense qu'on ne s'attarderait même pas à tenter de savoir, la journée du match, si son état va s'améliorer suffisamment pour qu'il puisse jouer, a noté Bylsma. Mais c'est ce qu'on va faire dans ce cas-ci.»