Le milliardaire canadien Jim Balsillie pourrait devoir verser une indemnité allant jusqu'à 100 millions $ US pour avoir le droit de déménager les Coyotes de Phoenix à Hamilton.

L'avocate de Balsillie, Susan Freeman, a dit que c'est là le montant qu'elle s'attend à voir imposé par la LNH pour un tel transfert - bien que le montant ait été noirci dans les documents déposés en cour.

Le juge du tribunal de faillite, Redfield T. Baum, est d'accord sur le fait que la LNH est en droit d'exiger une indemnité. Il a aussi mentionné que le montant est crucial pour sa décision concernant le sort des Coyotes, qui n'ont plus de liquidités.

La déclaration du juge Baum va à l'encontre d'arguments mis de l'avant par les avocats de Balsillie, qui défendent l'idée qu'il ne devrait pas y avoir d'indemnité à payer.

Balsillie, l'un des chefs de la direction de Research In Motion, qui produit notamment le BlackBerry, a fait une offre de 212,5 millions $ US pour acheter les Coyotes - à condition qu'il déménage l'équipe à Hamilton, ce à quoi la ligue s'oppose.

L'indemnité de transfert enlèverait de l'argent de la cagnotte disponible pour rembourser les créanciers. Baum a dit que si cela leur serait néfaste, il rejetterait l'offre de Balsillie.

Les avocats de la LNH ont dit à la cour que le circuit aurait besoin de temps pour étudier quel serait le montant approprié pour une indemnité de transfert.

«Vous serez peut-être forcés de faire cela de manière très expéditive», a dit Baum.

Il reste toutefois à voir si Balsillie sera disposé à payer l'indemnité pour installer le club à Hamilton.

Un autre de ses avocats, Richard Rodier, dit que leur offre contient une clause leur permettant de se retirer si une indemnité de transfert est requise.

Baum a déjà déterminé le 22 juin comme date provisoire pour une vente des Coyotes à l'encan, alors il reste relativement peu de temps pour régler la question du montant de l'indemnité.

Le commissaire de la LNH, Gary Bettman, a contourné les questions sur le dossier avant d'entrer dans une limousine à destination de l'aéroport.

Bettman doit assister mardi soir, à Pittsburgh, au sixième match de la finale de la coupe Stanley entre les Penguins et les Red Wings de Detroit.

«Nous n'allons pas entrer dans les détails, c'est de toute évidence devant les tribunaux, a dit Bettman. Le juge doit tenir compte de beaucoup de faits et de questions légales. Nous croyons qu'il était extrêmement bien renseigné, et mon espoir est qu'il en vienne à la bonne conclusion.»

Baum semblait entretenir l'idée de régler la question du montant de l'indemnité par médiation, mais s'inquiétait quant au laps de temps insuffisant pour emprunter cette avenue.

Le commissaire adjoint Bill Daly était également présent aux côtés de Bettman, mardi.

Le propriétaire des Coyotes, Jerry Moyes, et plusieurs membres de la haute direction de l'équipe assistaient aussi à l'audience.

Baum a dit qu'il prévoyait commencer à travailler sur sa décision mardi soir ou mercredi matin. Le moment où il fera connaître ce verdict reste toutefois à déterminer.

La ville de Glendale s'est déjà rangée du côté de la LNH, faisant valoir que les Coyotes doivent se conformer aux 23 ans qui restent au bail pour utiliser le Jobing.com Arena. La ville a dépensé 183 millions $ US pour construire l'édifice.