Aussi bons soient-ils, les Red Wings de Detroit sont nettement supérieurs en ayant Pavel Datsyuk dans la formation. Si les Penguins de Penguins doutaient qu'il puisse jouer un rôle important à son retour à la compétition, samedi, le Russe leur a montré qu'ils devront l'avoir à l'oeil dans le sixième match de la finale de la Coupe Stanley, mardi.

Evoluant surtout comme ailier droit, Datsyuk a fait sentir sa présence dans le gain de 5-0 des siens au Joe Louis Arena, amassant deux aides en plus de s'impliquer physiquement avec quatre mises en échec. Au total, il a obtenu 17 minutes 38 secondes de temps d'utilisation. Pas mal pour un athlète blessé à un pied qui avait peine à patiner au début de la série, il y a seulement une semaine.

«Ce qui m'a le plus frappé, a noté l'entraîneur des Penguins, Dan Bylsma, dimanche, c'est que le trio dans lequel il jouait a souvent pénétré dans notre zone en possession de la rondelle et qu'il a passé beaucoup de temps dans notre zone. Les aptitudes qu'il possède en maniement de rondelle et comme passeur, ainsi que son sens du jeu en défense, nous forcent à demeurer alertes.

«Il est un joueur élite, a continué Bylsma, en parlant du finaliste pour l'obtention des trophées Hart (joueur le plus utile), Selke (attaquant défensif) et Lady Bing (gentilhomme). Ils (les Wings) sont choyés de pouvoir saluer son retour, peu importe qu'il ne soit pas complètement rétabli. Il a joué un grand rôle, samedi. On va devoir s'appliquer davantage en défense.»

Datsyuk a rencontré la presse à Detroit, dimanche, et il s'est dit prêt à reprendre à Pittsburgh là où il avait laissé la veille. Ce n'est pas le coup de bâton que lui a donné Maxime Talbot sur le pied gauche en deuxième période qui va le ralentir.

L'entraîneur Mike Babcock a dit ne pas savoir encore s'il va continuer d'utiliser Datsyuk au sein du trio de Henrik Zetterberg, en compagnie de Daniel Cleary ou le muter à la position de centre en compagnie de Marian Hossa et de Johan Franzen. Il doit sûrement avoir sa petite idée là-dessus, mais il s'est gardé de la partager.

«On va analyser la situation et voir quelles pourraient être les confrontations de trios qu'on souhaiterait privilégier, s'est-il contenté de dire. Le déroulement du match dicte les choix qu'on faits. Si on accuse un retard au score, on n'obtient jamais ce qu'on veut. Si on détient l'avance, on a toujours ce qu'on souhaite.

«Pour nous, l'important c'est de bien amorcer le match à Pittsburgh. Nous augmenterons alors nos chances de réussite».

Chez les Wings, on sait qu'il y a encore loin de la coupe aux lèvres, même si l'on ne parle que d'une victoire dans les faits. Une victoire qu'on doit toutefois aller chercher sur la patinoire de l'adversaire.

«Nous n'avons rien accompli. Nous devons rester dans le moment présent», a souligné le vétéran attaquant Kris Draper, un des cinq joueurs des Red Wings qui sont à la recherche d'un cinquième sacre en l'espace de 12 ans.

«Après avoir perdu les deux matchs à Pittsburgh, nous nous sommes dits qu'on devait remporter deux des trois prochains matchs, tout en ayant l'avantage de la glace.

«C'est une qualité qu'a cette équipe, de rester les pieds sur terre peu importe les circonstances. On sait combien les Penguins vont être prêts dans leur amphithéâtre, où ils nous ont vaincus deux fois déjà. Ils vont être confiants.»