Mike Babcock est allé droit au but, vendredi, quand on lui a demandé si les Red Wings pourraient compter sur le retour au jeu du talentueux Pavel Datsyuk dans le cinquième match de la finale de la Coupe Stanley, samedi, au Joe Louis Arena.

«Il va jouer», a lancé l'entraîneur des Red Wings, prêt à passer à une autre question.

Invité à élaborer, Babcock a ajouté: «Avant le quatrième match à Pittsburgh, on espérait que Pavel soit de la partie, mais on n'envisageait pas sa présence. Dans le moment, on espère qu'il va jouer et on envisage qu'il va le faire. Mais encore faut-il qu'il puisse jouer.»

Souffrant d'une blessure à un pied qu'il s'est infligée dans la deuxième rencontre de la finale d'association contre les Blackhawks de Chicago, Datsyuk a pris part à la séance d'échauffement d'avant-match, jeudi, avant de renoncer à prendre part à l'action. Son éventuel retour, même si ce n'était que pour évoluer en supériorité numérique, tomberait pile pour les champions en titre qui montrent des signes d'essoufflement face aux Penguins.

Babcock a affirmé, vendredi, que le retour de Datsyuk fournirait aux Wings un duo d'attaquants vedettes capable de faire jeu égal avec celui des Penguins - formé de Sidney Crosby et Evgeni Malkin - qui a brillé de tous ses feux, jeudi.

«Datsyuk et Zetterberg sont du même calibre (que Crosby et Malkin). En n'ayant pas Datsyuk dans la formation, les Penguins peuvent centrer les efforts sur Zetterberg», a-t-il ajouté, en ajoutant que Crosby et Malkin avaient profité de généreux revirements pour marquer leur but, jeudi.

Le pilote a également fait remarquer que l'absence de Datsyuk, un des finalistes pour l'obtention du titre de joueur par excellence de la LNH, a des conséquences néfastes sur la production à l'attaque de Marian Hossa, qui n'a pas trouvé le fond du filet contre son ancienne équipe.

«Qu'il soit de retour, c'est super, mais on ne sait pas dans quelle mesure il pourra apporter une contribution, a repris Babcock. Il a manqué sept rencontres, pourra-t-il être efficace dans plusieurs situations? Vais-je l'utiliser à la position d'ailier ou de centre? Je ne peux pas le savoir tant que je ne l'aurai pas vu à l'oeuvre.

«On voudrait que Pavel soit en possession de la rondelle pendant presque 20 minutes, comme il le fait à chacun des matchs, a continué l'entraîneur. C'est un super concept: quand il est en possession de la rondelle, nos rivaux ne l'ont pas. On n'a pas à se préoccuper de notre jeu en défense, nos rivaux n'ont pas la rondelle. De plus, quand il est là, on quitte notre zone plus rapidement. On a plus de vitesse en zone neutre.»

Fatigués les Wings?

Les expérimentés Wings ont paru fatigués dans le quatrième duel, ce qui n'est pas sans susciter des inquiétudes à Detroit.

«Les gens peuvent dire ce qu'ils veulent, je n'ai aucun problème avec ça, a avancé Babcock. Ce qu'on dit, à gauche et à droite, n'aura rien à voir dans le dénouement de la série.

«Il est vrai que nous avons manqué d'énergie après que les Penguins eurent pris les devants 4-2 en deuxième période, jeudi, a-t-il relevé. Est-ce parce que nous sommes rendus au bout du rouleau? Ou est-ce parce que ça arrive normalement, quand une équipe marque des buts en succession, que l'autre connaisse une baisse de régime? On va obtenir la réponse samedi.»

Cela dit, l'entraîneur diplômé de l'Université McGill n'estime pas que les Red Wings sont acculés au mur.

«Après les deux premiers matchs, on disait que les Penguins étaient cuits, a-t-il relativisé. Personne dans notre équipe ne pensait ça. Maintenant, on entend dire que nous sont cuits. Ça n'occupe pas non plus nos pensées.

«Ce qu'on se dit, c'est qu'il s'agit maintenant d'une série deux-de-trois et qu'on possède l'avantage de la patinoire. Et nous sommes confiants de livrer un bon match, samedi.»

Les champions de l'Ouest sont à l'aise au Joe Louis Arena, où ils n'ont subi qu'une défaite en 11 rencontres ce printemps.