Les Red Wings de Detroit étaient ébranlés après la victoire des Penguins de Pittsburgh qui permettait à ces derniers d'égaler à 2-2 la finale de la Coupe Stanley, jeudi. Mais ils n'étaient pas encore prêts à abdiquer, alors que la série se déplacera à Detroit.

«Ils nous ont foncé dessus avec beaucoup d'ardeur en deuxième période, surtout après leur deuxième but, et nous n'avons pas réagi comme il aurait fallu, a reconnu le défenseur des Wings Nicklas Lidstrom. Nous n'avons pas dégagé la rondelle de notre zone, ni bien joué en zone neutre, comme nous le faisons habituellement. Nous nous sommes éloignés de nos habitudes pendant quelques minutes et ça leur a permis de marquer des buts rapides.»

«Nous avons perdu notre sang-froid», a quant à lui estimé l'entraîneur Mike Babcock.

Les Penguins ont profité de leur séjour à domicile pour remporter les troisième et quatrième duels de la finale. On pourrait penser que les jeunes et fougueux équipiers de Dan Bylsma auront maintenant l'avantage contre les vieilles jambes des vétérans des Wings. Mais Lidstrom ne croit pas que ce sera le cas.

«Ils ont changé le rythme du match en deuxième, mais je trouve que nous avons eu l'initiative en troisième période, a noté le défenseur vedette des Wings. Nous avons obtenu plusieurs occasions de marquer.»

Tout sera donc possible, samedi, à Detroit.

Surtout après une journée de repos, que Babcock a décidé d'accorder dès vendredi.

«Nous nous sommes entraînés mercredi et, de toute évidence, c'est une stratégie qui n'a pas fonctionné pour le match de ce soir, a dit Babcock. Ce n'est pas une décision basée sur des données scientifiques, mais tout le monde va se reposer vendredi et on verra ce que ça donnera samedi.

«Nous avons été à égalité 2-2 à plusieurs reprises en séries au fil des années», a ajouté le pilote des Wings, laissant entendre que les siens n'avaient pas dit leur dernier mot. «Calgary, Nashville, Anaheim cette année... Tout le monde parle de «momentum, mais (vendredi), tout le monde reprend l'avion et ce sera à recommencer.»

Bylsma a rendu hommage à ses joueurs pour avoir refusé de paniquer quand les Wings ont pris les devants dans la première minute de la deuxième période.

«Quand ils ont marqué, j'ai regardé le chronomètre et je me suis dit qu'il y avait sans doute bien des gens inquiets dans l'aréna, a raconté Bylsma. Mais je dois donner crédit aux gars, ils ont gardé leur concentration. Le but de Jordan (Staal) a eu un impact énorme, puis Geno (Malkin) et Sid (Crosby) ont pris la relève. L'enthousiasme de la foule a ensuite fait le reste.»