Les joueurs des Hurricanes de la Caroline ont tenu un bon entraînement, lundi, à la veille du quatrième match de la finale de l'Association Est. La question est de savoir s'il s'agissait de leur dernier de la saison.

Les Hurricanes disputeront, mardi soir, un match sans lendemain face aux Penguins de Pittsburgh, qui mènent la série 3-0. Il s'agira de leur quatrième match décisif des présentes séries après avoir disposé des Devils du New Jersey et des Bruins de Boston, chaque fois en sept matchs.

Malgré la précarité de leur situation, les Canes croient encore en leur bonne étoile.

«S'il y a une équipe capable de relever pareil défi, c'est nous, fait valoir le gardien Cam Ward. Dans le passé, on a démontré que nous étions en mesure de revenir de l'arrière.»

Contre le Canadien

En fait, on a qu'à penser aux séries de 2006. Le Canadien avait remporté les deux premiers matchs de la série quart de finale en Caroline. Les Hurricanes avaient ensuite réalisé une spectaculaire remontée pour éliminer le Tricolore en six matchs. Ward, justement, avait été la grande vedette de cette série, en remplacement de Martin Gerber.

Le défi qui attend les Hurricanes est bien sûr différent. Le Canadien de 2006 n'a rien à voir avec la présente édition des Penguins. Le bleu-blanc-rouge n'avait ni Crosby, ni Malkin pour animer l'attaque.

«Ces deux joueurs ont élevé leur jeu à autre niveau, reconnaît Ward. Zach Parise l'a fait pour New Jersey dans la première série, tandis que Marc Savard et Phil Kessel l'ont fait pour Boston dans la deuxième série. Mais j'avoue que Crosby et Malkin représentent un défi encore plus grand. On parle ici de deux candidats au trophée Hart. Ils vous font payer cher chaque petite erreur.»

Simplifier le jeu

Ward n'offre pas son meilleur hockey dans cette série. Il est le premier à le reconnaître, ayant concédé 14 buts en trois rencontres. Sauf qu'il n'est pas le seul dans le camp des Hurricanes. Eric Staal, Ray Whitney, Rob Brind'Amour, Erik Cole, Joe Corvo et Joni Pitkanen devront eux aussi mieux jouer dans les deux sens de la patinoire.

«On peut tous en donner davantage, moi le premier, fait valoir le gardien âgé de 25 ans. On doit s'améliorer défensivement, surtout dans notre territoire. La meilleure façon d'y arriver, c'est en simplifiant notre jeu. Parfois, moins, c'est plus», a-t-il ajouté.

Un Barbecue en famille

Ward semblait très serein à la veille du quatrième match.

«Je veux être celui qui peut faire la différence. C'est pourquoi j'ai choisi d'être gardien de but, a rappelé le sympathique athlète natif de Saskatoon. Je sais que l'équipe compte sur moi et je suis très à l'aise avec ce genre de responsabilité. Je suis également capable de composer avec la critique même si je n'ai pas lu les journaux ou écouté la télé dernièrement.»

Ward a pu oublier la série durant quelques heures à l'occasion d'un congé dominical.

«J'ai fait un Barbecue en famille. Ca m'a permis de me détendre.»

Mais mardi soir, il sera replongé dans la fournaise des séries.